ODAFT® 150 mg gél Boîte de 1
fluconazole
Indications
Le fluconazole dosé à 150 mg est indiqué pour le traitement des candidoses vaginales et périnéales aiguës et récidivantes.
Posologie et mode d’emploi
Chez l’adulte :
Dans les candidoses vaginales et périnéales aiguës et récidivantes : le fluconazole est prescrit en dose unique de 150 mg.
Chez le sujet âgé :
Aucun ajustement de posologie en fonction de la clairance de la créatinine n’est nécessaire dans le traitement à dose unique.
Effets indésirables
Les effets gastro-intestinaux et cutanés sont les effets indésirables le plus couramment rencontrés.
• Troubles gastro-intestinaux : nausées, flatulence, douleurs abdominales, diarrhées.
• Troubles de la peau et des tissus : rashs, réactions cutanées sévères à type de toxidermies bulleuses (syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, en particulier au cours du sida). Des cas d’alopécies généralement réversibles ont été rapportés.
• Troubles du système nerveux : céphalées pouvant être éventuellement liées au produit.
• Troubles hépatobiliaires : augmentation des transaminases hépatiques généralement réversibles à l’arrêt du traitement, des atteintes hépatiques sévères éventuellement associées à des taux sériques élevés de fluconazole (cf Mises en garde/Précautions d’emploi) d’évolution parfois fatale ont été exceptionnellement rapportées.
• Troubles sanguins et du système lymphatique : leucopénies (neutropénies, agranulocytose), thrombopénies.
• Troubles du système immunitaire : réactions anaphylactiques.
• Troubles cardiaques : de rares cas d’allongement de l’intervalle QT et torsades de pointes (cf Mises en garde/Précautions d’emploi).
Contre-indications
Absolues :
• Hypersensibilité au fluconazole et/ou à d’autres dérivés azolés.
• Grossesse et allaitement (cf Grossesse/Allaitement).
• Cisapride, pimozide (cf Interactions).
Relatives :
• Halofantrine (cf Interactions).
Mise en garde et précautions
Enfant : les données disponibles sont trop limitées pour recommander son emploi.
• Chez les patients présentant des atteintes connues hépatiques et/ou rénales ainsi que lorsqu’une pathologie sévère est associée, une surveillance des tests hépatiques est conseillée ; l’arrêt du fluconazole sera envisagé en cas d’aggravation d’une anomalie préalable des tests hépatiques.
Le patient devra être informé qu’en cas de survenue de symptômes évocateurs d’atteinte hépatique grave (asthénie importante, anorexie, nausées persistantes, vomissements, ictère), le traitement par fluconazole devra être immédiatement arrêté et qu’il devra consulter un médecin.
• Une surveillance clinique particulière s’impose chez les patients ayant préalablement présenté une réaction cutanée associée à la prise de fluconazole ou à un autre dérivé azolé. Le patient devra être informé qu’en cas de survenue de lésions bulleuses, le fluconazole devra être immédiatement arrêté et qu’il devra consulter un médecin le plus rapidement possible.
• Les azolés, dont le fluconazole, ont été associés à un allongement de l’intervalle QT sur l’électrocardiogramme. Dans les études de surveillance post-marketing chez des patients traités par fluconazole, de rares cas d’allongement de l’intervalle QT ainsi que des torsades de pointes ont été rapportés. Ces notifications font état de patients présentant des pathologies lourdes et de nombreux autres facteurs de risque, notamment un allongement congénital du QT, des désordres électrolytiques ou certains traitements associés susceptibles d’y contribuer.
• Le fluconazole devra être administré avec précaution chez les patients présentant des conditions proarythmogènes.
• En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose, ou de déficit en lactase.
Interactions médicamenteuses
Le fluconazole exerce une activité très spécifique sur les enzymes dépendant du cytochrome P450 d’origine fongique.
Contre-indiquées :
• Cisapride, pimozide : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes.
Déconseillées :
• Halofantrine : risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades de pointes. Si cela est possible, interrompre l’antifongique azolé. Si l’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT et surveillance ECG monitorée.
Nécessitant des précautions d’emploi :
• Alfentanil : augmentation de l’effet dépresseur respiratoire de l’analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique. Adapter la posologie de l’analgésique en cas de traitement par le fluconazole.
• Anticoagulants oraux : augmentation de l’effet de l’anticoagulant oral et du risque hémorragique par diminution de son métabolisme hépatique.
Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l’INR : adaptation de la posologie de l’anticoagulant oral pendant le traitement par le fluconazole et 8 jours après son arrêt.
• Ciclosporine, tacrolimus : risque d’augmentation des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur (inhibition de son métabolisme) et de la créatininémie.
Dosage des concentrations sanguines de l’immunosuppresseur, contrôle de la fonction rénale et adaptation de sa posologie pendant l’association et après son arrêt.
• Névirapine : doublement des concentrations de névirapine avec risque d’augmentation de ses effets indésirables. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de névirapine.
• Phénytoïne : augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne pouvant atteindre des valeurs toxiques. Mécanisme invoqué : inhibition du métabolisme hépatique de la phénytoïne. Surveillance clinique étroite, dosage des concentrations plasmatiques de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa posologie pendant le traitement par le fluconazole et après son arrêt.
• Sulfamides hypoglycémiants : augmentation du temps de demi-vie du sulfamide avec survenue possible de manifestations hypoglycémiques.
Prévenir le patient du risque d’hypoglycémie, renforcer l’autosurveillance glycémique et adapter la posologie du sulfamide pendant le traitement par le fluconazole.
• Rifampicine : diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité des deux anti-infectieux (induction enzymatique par la rifampicine et diminution de l’absorption intestinale par l’azolé antifongique).
Espacer les prises des deux anti-infectieux, surveiller la concentration plasmatique de l’azolé antifongique et adapter éventuellement la posologie.
• Rifabutine : risque d’augmentation des effets indésirables de la rifabutine (uvéites) : augmentation de ses concentrations plasmatiques et de celles de son métabolite actif.
Surveillance clinique régulière.
• Théophylline (base et sels) et aminophylline : augmentation de la théophyllinémie avec risque de surdosage (diminution de la clairance de la théophylline).
Surveillance clinique et éventuellement de la théophyllinémie ; s’il y a lieu, adaptation de la posologie de la théophylline pendant le traitement par le fluconazole et après son arrêt.
• Triazolam : augmentation des concentrations plasmatiques de triazolam par diminution de son métabolisme hépatique avec majoration de la sédation. Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du triazolam pendant le traitement par le fluconazole.
A prendre en compte :
• Contraceptifs hormonaux :
Trois études de pharmacocinétique associant un contraceptif oral à l’administration de doses multiples de fluconazole ont été réalisées.
Aucune modification significative du taux d’hormones n’a été constatée chez les patients traités à 50 mg de fluconazole ; cependant, à une dose journalière de 200 mg, l’AUC de l’éthinylestradiol et de la noréthindrone était augmentée respectivement de 40 % et de 24 %.
Dans une étude à 300 mg par jour de fluconazole, l’AUC de l’éthinylestradiol et de la noréthindrone était augmentée respectivement de 24 % et de 13 %.
Ainsi, l’utilisation à dose multiple du fluconazole à ces doses n’a pas entraîné de changement de l’efficacité du contraceptif associé par voie orale.
• En l’absence d’études cliniques, l’association du fluconazole avec des bases xanthiques et l’INH doit être prudente : un suivi clinique, voire biologique, est alors nécessaire.
• Diurétiques : une augmentation des taux plasmatiques (40 %) du fluconazole a été observée chez le sujet volontaire sain, recevant simultanément de l’hydrochlorothiazide. Bien qu’elle ne puisse être exclue, cette augmentation ne nécessite pas d’ajustement posologique du fluconazole chez les patients sous diurétiques.
• Les études d’interaction à doses multiples de fluconazole n’ont montré :
• à la posologie de 50 mg/jour, aucune modification de la cinétique des estroprogestatifs chez la femme ;
• à la posologie de 200 à 400 mg/jour chez le sujet mâle volontaire sain, aucune conséquence sur le taux d’hormones stéroïdiennes ou sur la réponse du test de stimulation à l’ACTH.
Le fluconazole administré à 50 mg/jour pendant 28 jours n’a pas modifié les concentrations plasmatiques de testostérone chez le sujet mâle ni les concentrations des hormones stéroïdiennes chez la femme en âge de procréer.
Aucune modification de l’absorption du fluconazole pouvant avoir des conséquences cliniques ne s’est produite au cours des études d’interaction avec l’alimentation, la cimétidine, les antiacides, une irradiation corporelle totale dans les greffes de moelle.
Bien qu’il n’ait pas été conduit d’études d’interaction entre le fluconazole et la zidovudine et/ou la pentamidine, ces médicaments ont été utilisés simultanément chez des patients atteints du sida sans qu’aucune différence significative dans l’incidence des effets indésirables n’ait été relevée.
Les études d’interaction avec l’antipyrine indiquent que son métabolisme n’est pas affecté par le fluconazole administré à dose unique ou à doses répétées.
Grossesse/ fertilité/ allaitement
Grossesse
Les études expérimentales chez l’animal ne permettent pas d’exclure la possibilité d’un effet tératogène et, dans l’espèce humaine, les données sont insuffisantes pour préciser le risque. Par conséquent, la prescription du fluconazole est contre-indiquée pendant la grossesse sauf chez les patientes présentant des infections fongiques sévères ou potentiellement létales chez lesquelles le fluconazole peut alors être utilisé si l’on considère que le bénéfice attendu est supérieur au risque pour le foetus. Chez la femme en âge de procréer, des moyens efficaces de contraception devront être instaurés.
Allaitement :
Les concentrations de fluconazole retrouvées dans le lait sont similaires à celles du plasma ; le fluconazole est donc contre-indiqué pendant la période d’allaitement.
Surdosage
En cas de surdosage, le traitement est symptomatique avec des soins adaptés et un lavage gastrique si nécessaire. Le fluconazole est en grande partie éliminé dans les urines ; son élimination est favorisée par une diurèse provoquée. Une séance d’hémodialyse de 3 heures permet d’abaisser d’environ 50 % les taux plasmatiques.
Modalités de conservation
Durée de conservation :
3 ans.
A conserver à une température ne dépassant pas + 30 °C, dans l’emballage d’origine.