PIPRAM FORT 400 mg, comprimé enrobé, boîte de 10
Mis à jour le 29/06/2020
- Principe actifAcide pipémidique
Ce médicament est habituellement prescrit pour :
Indications-
PIPRAM FORT 400 mg comprimé enrobé est indiqué dans le traitement des infections suivantes (voir rubriques Mises en garde et précautions d’emploi et Propriétés pharmacodynamiques). Une attention particulière doit être portée aux informations disponibles sur la résistance bactérienne à l’acide pipémidique avant d’initier le traitement.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation appropriée des antibactériens.
Chez l’adulte :
- Cystites aiguës simples non compliquées,
- Cystites récidivantes.
Comment le prendre-
Posologie
Femme adulte
Chez le sujet aux fonctions rénales et hépatiques normales
800 mg par jour en deux prises, soit 1 comprimé dosé à 400 mg le matin et le soir
Chez le sujet insuffisant rénal
Pas d’adaptation posologique chez l’insuffisant rénal sévère.
Chez le sujet insuffisant hépatique
Pas d’adaptation posologique.
Population pédiatrique
PIPRAM FORT 400 mg comprimé enrobé est contre-indiqué chez l’enfant et l’adolescent (voir rubrique Contre-indications).
Mode d’administration
Voie orale.
Les comprimés doivent être avalés avec un grand verre d’eau.
Effets indésirables possibles-
- Gastralgie
- Nausée
- Vomissement
- Diarrhée
- Oedème de Quincke
- Choc anaphylactique
- Photosensibilisation
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- Manifestations digestives: gastralgies, nausées, vomissements, diarrhée, ne nécessitant pas l’arrêt du traitement.
- Manifestations allergiques: exceptionnellement, oedème de Quincke, choc anaphylactique (voir rubrique Mises en garde et précautions d’emploi).
- Manifestations cutanées: photosensibilisation (voir rubrique Mises en garde et précautions d’emploi). Très rarement, éruptions cutanées et urticaire.
Eruptions bulleuses, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell.
Erythème pigmenté fixe.
- Manifestations neurologiques: vertiges, troubles de l’équilibre.
- Manifestations rhumatologiques: très rarement, tendinite (voir rubrique Mises en garde et précautions d’emploi).
Contre-indications-
- Hypersensibilité acide pipémidique
- Hypersensibilité quinolones
- Antécédent de tendinopathie avec une fluoroquinolone
- Allergie blé
- Enfant de moins de 18 ans
- Allaitement
- Intolérance au galactose
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Ce médicament ne doit jamais être utilisé :
- chez les enfants ou adolescents,
- chez les patients ayant une hypersensibilité à l’acide pipémidique, à d’autres quinolones ou à l’un des composants de ce médicament (voir rubrique Composition),
- chez les patients avec antécédents de tendinopathie liée à l’administration de quinolones (voir rubriques Mises en garde et précautions d’emploi et Effets indésirables),
- en cas d’allaitement (voir rubrique Grossesse et allaitement),
- chez les patients présentant une allergie au blé (autre que la maladie coeliaque).
Précautions d’emploi-
- Exposition au soleil
- Exposition aux rayonnements ultraviolets
- Photosensibilisation
- Manifestation d’hypersensibilité
- Patient âgé
- Activité sportive intense
- Tendinopathie
Infections urinaires
La résistance de Escherichia coli aux fluoroquinolones (pathogène le plus fréquemment responsable des infections urinaires) varie au sein de l’Union Européenne. Les prescripteurs doivent prendre en considération la prévalence locale de la résistance de Escherichia coli aux fluoroquinolones.
Photosensibilité
L’acide pipémidique peut provoquer des réactions de photosensibilité. Les patients traités par l’acide pipémidique doivent éviter l’exposition au soleil ou aux rayonnements ultraviolets pendant le traitement par l’acide pipémidique (voir rubrique Effets indésirables).
Hypersensibilité
Des réactions d’hypersensibilité et d’allergie, y compris des réactions anaphylactiques, ont été rapportées avec des quinolones. Elles peuvent survenir dès la première prise et peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Des manifestations allergiques ont été rapportées avec PIPRAM FORT (voir rubrique Effets indésirables). Si de tels symptômes se produisent avec PIPRAM FORT, le traitement doit être interrompu et un traitement médical adapté doit être mis en place.
Système musculo-squelettique
Les tendinites, très rarement observées, peuvent parfois conduire à une rupture touchant plus particulièrement le tendon d’Achille. Ces tendinopathies, parfois bilatérales, peuvent survenir dès les premières 48 heures de traitement jusqu’à plusieurs mois après l’arrêt du traitement par les quinolones. Le risque de tendinopathie peut être accru chez les patients âgés ou les patients traités simultanément par des corticostéroïdes ou ceux exerçant une activité sportive intense. L’apparition de signes de tendinite demande un arrêt du traitement, la mise au repos des deux tendons d’Achille par une contention appropriée ou des talonnettes, et un avis en milieu spécialisé (voir rubriques Contre-indications et Effets indésirables).
Déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD)
Chez les sujets porteurs d’un déficit enzymatique en G6PD, des cas d’hémolyse aiguë ont été rapportés avec des quinolones. Bien qu’aucun cas d’hémolyse n’ait été rapporté avec l’acide pipémidique, sa prescription chez ces personnes doit prendre en compte ce risque, et le recours à une alternative thérapeutique, si elle existe, est recommandé. Si la prescription de ce médicament est nécessaire, la survenue d’une hémolyse éventuelle devra être dépistée.
Interactions avec les tests de laboratoire
L’acide pipémidique ne perturbe pas le dosage de la glycosurie (type Clinitest, Fehling), ni celui des 17-cétostéroïdes urinaires ou de l’acide vanilmandélique.
Excipients
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).
Ce médicament peut être administré en cas de maladie coeliaque.
L’amidon de blé peut contenir du gluten, mais seulement à l’état de trace, et est donc considéré comme sans danger pour les sujets atteints d’une maladie coeliaque.
Interactions médicamenteuses-
Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR
De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes d’antibiotiques sont davantage impliquées: il s’agit notamment des fluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
Sans objet.
Surdosage-
A ce jour, aucun incident en rapport avec un surdosage n’a été rapporté. L’acide pipémidique appartenant à la classe des quinolones, en cas d’apparition de signes cliniques liés à l’absorption d’une dose massive d’acide pipémidique, les mesures habituelles peuvent être préconisées: lavage gastrique si l’ingestion du produit est récente, diurèse forcée si le produit est déjà absorbé et, si besoin, réanimation.
Grossesse et allaitement-
Grossesse
Sur la base des données disponible l’utilisation de l’acide pipémidique peut être envisagée au cours de la grossesse si besoin quel qu’en soit le terme.
En cas de déficit congénital en G6PD, la survenue d’une hémolyse néonatale est possible lors de l’administration d’acide pipémidique en fin de grossesse.
Des atteintes articulaires ont été décrites chez des enfants traités par des quinolones, mais à ce jour aucun cas d’arthropathie secondaire à une exposition in utero n’est rapporté.
Allaitement
Il n’y a pas de donnée sur le passage de l’acide pipémidique dans le lait. Par mesure de précaution, l’administration de ce médicament fait contre-indiquer l’allaitement (voir rubrique Contre-indications).
Aspect et forme-
Comprimé oblong enrobé blanc gravé RPR 113.
10 comprimés enrobés sous plaquette thermoformée.
Autres formes
Composition-
Principe actif | Comprimé enrobé |
---|---|
Acide pipémidique | 400 mg * |
* par dose unitaire
Principes actifs : Acide pipémidique
Excipients à effets notoires ? : Amidon de blé, Lactose
Autres excipients: Gélatine, Amidon de maïs modifié, Carboxyméthylamidon sodique, Magnésium stéarate, Silice colloïdale anhydre, Hypromellose, Ethylcellulose, Dibutyle sébacate, Talc, Titane dioxyde, Jaune de quinoléine laque, Macrogol 6000
Mécanisme d’action-
Classe pharmacothérapeutique : quinolones, Code ATC: J01MB04
L’acide pipémidique est un agent antibactérien de synthèse de la famille des quinolones. Il s’agit de l’acide pipérazino-2 oxo-5 éthyl-8 dihydro-5,8 pyrido (2,3-d) pyrimidine-6 carboxylique.
Concentrations critiques
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches de sensibilité intermédiaire, et ces dernières, des résistantes :
Recommandations du Comité de l’Antibiogramme de la Société Française de Microbiologie (CA-SFM)
S £ 8 mg/l et R > 16 mg/l
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d’information sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d’infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d’obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l’intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.
Classification des espèces en fonction de la sensibilité à l’acide pipémidique :
Classes |
ESPÈCES HABITUELLEMENT SENSIBLES |
Aérobies à Gram négatif |
Morganella morganii |
ESPÈCES INCONSTAMMENT SENSIBLES
(RÉSISTANCE ACQUISE > 10%) |
Aérobies à Gram négatif |
Acinetobacter (essentiellement Acinetobacter baumannii) (+) |
Citrobacter freundii |
Enterobacter cloacae |
Escherichia coli |
Klebsiella |
Proteus mirabilis |
Proteus vulgaris |
Providencia (+) |
Serratia (+)
|
ESPÈCES NATURELLEMENT RÉSISTANTES |
Aérobies à Gram positif |
Cocci et bacilles |
Aérobies à Gram négatif |
Pseudomonas aeruginosa |