- 15 %
Ce médicament est habituellement prescrit pour :
Indications
– Adultes :
Soulagement des symptômes de type nausées et vomissements, sensations de distension épigastrique, gênes au niveau supérieur de l’abdomen ou régurgitations gastriques.
– Enfants :
Soulagement des symptômes de type nausées et vomissements.
Alerte ANSM du 10/03/2014 :
Le PRAC conclut que la balance des bénéfices et des risques reste favorable chez l’enfant et chez l’adulte sous réserve de restreindre l’indication au traitement symptomatique des nausées et vomissements.
Alerte ANSM DU 01/09/14 :
Le rapport bénéfice-risque de la dompéridone pour le soulagement des symptômes de type nausées et vomissements reste positif chez les adultes, les adolescents et les enfants.
Comment le prendre
Il est recommandé de prendre PERIDYS avant les repas. Si le médicament est pris après les repas, son absorption est quelque peu retardée.
La durée initiale du traitement est de quatre semaines. Les patients doivent être examinés à nouveau après quatre semaines et la nécessité de poursuivre le traitement sera alors évaluée.
– Adultes et adolescents (plus de 12 ans et plus de 35 kg) :
10 ml à 20 ml (de suspension buvable contenant 1 mg de dompéridone par ml) trois ou quatre fois par jour, la dose quotidienne maximum étant de 80 ml.
– Nourrissons et enfants :
de 0,25 à 0,5 mg/kg trois ou quatre fois par jour, la dose quotidienne maximum étant de 2,4 mg/kg (sans toutefois dépasser 80 mg par jour).
Alerte ANSM du 20/02/2014 :
Dans l’attente des recommandations du PRAC attendues pour mars 2014, l’ANSM recommande :
– de reconsidérer l’utilité de toute nouvelle prescription
– de respecter strictement les indications et de prendre en compte le risque cardiaque (dont l’allongement de l’espace QT) en particulier chez les patients qui présentent des facteurs de risque,
– de limiter la prescription à la durée de traitement la plus courte (usuellement 7 jours maximum) et à la dose la plus faible possible, sans dépasser 30 mg/jour chez l’adulte. Le risque peut être plus élevé chez les patients âgés de plus de 60 ans ou chez ceux traités par des doses quotidiennes supérieures à 30 mg.
Alerte ANSM du 10/03/2014 :
Concernant la posologie, le PRAC recommande :
Pour les formes orales :
Enfants ou adolescents de moins de 35 kg : 0,25 mg/kg par prise jusqu’à 3 fois par jour.
Alerte ANSM DU 01/09/14 :
-
- La dompéridone doit être utilisée à la dose efficace la plus faible, pour une période la plus courte possible. La durée maximale du traitement ne doit généralement pas dépasser une semaine.
- Les nouvelles posologies recommandées sont les suivantes :
–Pour les adultes et adolescents à partir de 12 ans et de 35 kg : 10 mg jusqu’à 3 fois par jour, la dose quotidienne maximale étant de 30 mg.
–Pour les nouveau-nés, nourrissons, enfants (moins de 12 ans) et adolescents de moins de 35 kg : 0,25 mg/kg jusqu’à 3 fois par jour, la dose quotidienne maximale étant de 0,75 mg/kg.
Effets indésirables possibles
- Réaction allergique
- Anaphylaxie
- Choc anaphylactique
- Réaction anaphylactique
- Oedème de Quincke
- Augmentation des taux de prolactine
- Agitation
Les effets indésirables sont classés selon leur fréquence, selon la convention suivante: très fréquent (> 1/10), fréquent (>1/100, <1/10), peu fréquent (>1/1000, <1/100), rare (>1/10000, <1/1000), très rare (<1/10000), en incluant les cas isolés.
- Troubles du système immunitaire: Très rares: réactions allergiques incluant anaphylaxie, choc anaphylactique, réaction anaphylactique et oedème de Quincke.
- Troubles du système endocrinien: Rares: augmentation des taux de prolactine1.
- Troubles psychiatriques: Très rares: agitation3, nervosité.
- Troubles du système nerveux: Très rares: effets extrapyramidaux2, convulsions3, somnolence3, céphalée.
- Troubles cardiaques : fréquence inconnue : allongement de l’intervalle QTc, arythmies ventriculaires, mort subite (voir rubrique Mises en garde et précautions d’emploi).
- Troubles gastro-intestinaux: Rares: troubles gastro-intestinaux, y compris des crampes intestinales très rares et passagères. Très rares: diarrhées.
- Troubles de la peau et des tissus sous-cutanés: Très rares: urticaire, prurit, rash.
- Troubles de la reproduction et des glandes mammaires: Rares: galactorrhée, gynécomastie, aménorrhée.
- Investigations: Très rare: test de la fonction hépatique anormal.
1L’hypophyse étant située en deçà de la barrière hémato-encéphalique, la dompéridone peut causer une augmentation des concentrations en prolactine. Dans de rares cas, cette hyperprolactinémie peut entraîner des effets indésirables neuroendocriniens tels que galactorrhée, gynécomastie et aménorrhée.
2Les effets extrapyramidaux sont très rares chez les nouveau-nés et les nourrissons, et exceptionnels chez les adultes. Ces effets indésirables régressent spontanément et complètement à l’arrêt du traitement.
3Les troubles du système nerveux central de type convulsions, agitation et somnolence sont également très rares et rapportés essentiellement chez les nourrissons et les enfants.
Alerte ANSM DU 01/09/14 :
Cette réévaluation confirme une légère augmentation du risque d’effets indésirables cardiaques graves liés à l’utilisation de la dompéridone. Ce risque a particulièrement été observé chez les patients âgés de plus de 60 ans, chez les patients traités par une dose quotidienne de plus de 30 mg, ou en cas de prise concomitante de médicaments qui allongent l’intervalle QT ou d’inhibiteurs du cytochrome P450 3A4.
Contre-indications
- Hypersensibilité dompéridone
- Hypersensibilité parabens
- Prolactinome
- Hémorragie gastro-intestinale
- Obstruction mécanique digestive
- Perforation digestive
- Insuffisance hépatique modérée à sévère
CONTRE-INDIQUE :
PERIDYS est contre-indiqué dans les cas suivants :
– Hypersensibilité connue au dompéridone ou à l’un des excipients.
– Tumeur hypophysaire à prolactine (prolactinome).
PERIDYS ne doit pas être utilisé lorsque la stimulation de la motricité gastrique peut s’avérer nocive : hémorragie gastro-intestinale, obstruction mécanique ou perforation digestive.
– La suspension buvable contient du sorbitol et peut être inappropriée chez les patients souffrant d’intolérance au fructose.
– Utilisation en cas de troubles hépatiques : le dompéridone étant fortement métabolisé dans le foie, PERIDYS ne doit pas être utilisé chez des patients souffrant de troubles hépatiques.
– Utilisation en période d’allaitement : la quantité totale de dompéridone excrétée dans le lait maternel est estimée inférieure à 7 µg par jour à la posologie maximale recommandée. La toxicité pour les nouveau-nés en est inconnue. Il est donc recommandé aux mères prenant du PERIDYS de ne pas allaiter leurs enfants.
DECONSEILLE :
Grossesse : il existe peu de données après commercialisation sur l’utilisation du dompéridone chez les femmes enceintes. Une étude chez le rat a montré un effet toxique sur la reproduction en cas de dose élevée, toxique pour la mère. Le risque éventuel chez l’homme est inconnu. De ce fait, PERIDYS ne doit être utilisé pendant la grossesse que lorsque le bénéfice thérapeutique attendu le justifie.
Alerte ANSM DU 01/09/14 :
Les médicaments qui contiennent de la dompéridone sont désormais contre-indiqués chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère, en cas d’affections qui allongent ou qui pourraient affecter la conduction cardiaque, en cas d’affections cardiaques sous-jacentes telles qu’une insuffisance cardiaque congestive, ainsi qu’en cas de prise concomitante de médicaments qui allongent l’intervalle QT ou d’inhibiteurs puissants du cytochrome P450 3A4.
Précautions d’emploi
- Jeune enfant
- Insuffisance rénale sévère
- Sujet âgé de plus de 60 ans
- Allongement de l’intervalle QTc
- Trouble électrolytique
La suspension buvable contient du sorbitol et peut être inappropriée chez les patients souffrant d’intolérance au sorbitol.
Utilisation en période d’allaitement:
La quantité totale de dompéridone excrétée dans le lait maternel est estimée inférieure à 7 µg par jour à la posologie maximale recommandée. La toxicité pour les nouveaux-nés en est inconnue.
En conséquence, PERIDYS ne doit pas être utilisé au cours de l’allaitement.
Utilisation chez les nourrissons et les enfants:
Bien que les effets indésirables neurologiques soient rares (voir la rubrique Effets indésirables), le risque d’effets indésirables neurologiques est plus élevé chez les jeunes enfants, du fait que leurs fonctions métaboliques et leur barrière hémato-encéphalique ne soient pas totalement développées pendant les premiers mois de vie. Il est donc recommandé de déterminer précisément la posologie et que celle-ci soit suivie scrupuleusement chez les nouveau-nés, les nourrissons, les bébés et les jeunes enfants.
Un surdosage peut entraîner des symptômes extrapyramidaux chez les nourrissons et les enfants, mais d’autres étiologies doivent être recherchées.
Utilisation en cas de troubles hépatiques:
La dompéridone étant fortement métabolisée dans le foie, PERIDYS ne doit pas être utilisé chez des patients souffrant de troubles hépatiques.
Insuffisance rénale:
Chez des patients souffrant d’insuffisance rénale sévère (créatinine sérique > 6 mg/100 ml, c’est à dire > 0,6 mmol/l), la demi-vie d’élimination de la dompéridone a été rallongée de 7,4 à 20,8 heures, mais les concentrations plasmatiques en produit actif étaient moins élevées que chez les volontaires sains.
Etant donné que les reins excrètent une très faible quantité de produit actif non dégradé, il est peu probable que, lors d’une administration unique, la dose doit être ajustée chez des patients souffrant d’insuffisance rénale. Cependant, en cas d’administrations répétées, la fréquence des doses doit être réduite à une ou deux prises par jour, en fonction du degré de l’insuffisance rénale, et il est possible que la dose doive être diminuée.
Les patients insuffisants rénaux sous traitement prolongé doivent être surveillés régulièrement.
Effets cardiovasculaires :
Des études épidémiologiques ont mis en évidence que l’utilisation de la dompéridone peut être associée à une augmentation du risque d’arythmies ventriculaires graves ou de mort subite d’origine cardiaque (voir rubrique Effets indésirables). Le risque peut être plus élevé chez les patients âgés de plus de 60 ans ou chez ceux traités par des doses quotidiennes supérieures à 30mg. La dompéridone doit être utilisée à la dose efficace la plus faible chez les adultes et les enfants.
Il est recommandé d’utiliser avec précaution la dompéridone et les autres médicaments allongeant l’intervalle QTc chez les patients présentant un allongement des intervalles de conduction cardiaque, notamment de l’intervalle QTc, et les patients présentant des troubles électrolytiques importants ou des maladies cardiaques sous-jacentes telles qu’une insuffisance cardiaque congestive.
Utilisation avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4:
La prise concomitante de kétoconazole par voie orale, d’érythromycine par voie orale ou d’autres inhibiteurs puissants du CYP3A4 qui allongent l’intervalle QTc doit être évitée (voir rubrique Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions).
Interactions médicamenteuses
La voie métabolique principale de la dompéridone implique le CYP3A4. Les données in vitro suggèrent que l’administration concomitante de médicaments qui inhibent le CYP3A4 de façon importante peut entraîner l’augmentation des concentrations plasmatiques de dompéridone.
Différentes études d’interactions pharmacocinétique/pharmacodynamique in vivo avec du kétoconazole par voie orale ou de l’érythromycine par voie orale chez des sujets sains, ont confirmé une forte inhibition du métabolisme de premier passage CYP3A4 dépendant de la dompéridone par ces substances.
En associant dompéridone 10 mg par voie orale quatre fois par jour et kétoconazole 200 mg deux fois par jour, un allongement moyen du QTc de 9,8 ms a été noté durant la période d’observation, avec des variations ponctuelles allant de 1,2 à 17,5 ms. En associant dompéridone 10 mg quatre fois par jour et érythromycine par voie orale 500 mg trois fois par jour, l’intervalle QTc moyen durant la période d’observation était prolongé de 9,9 ms, avec des variations ponctuelles allant de 1,6 à 14,3 ms. Dans chacune de ces études d’interactions, la Cmax et l’ASC de la dompéridone à l’état d’équilibre étaient approximativement multipliées par trois. Dans ces études, la dompéridone 10 mg administrée par voie orale en monothérapie quatre fois par jour entraîne une augmentation du QTc moyen de 1,6 ms (étude kétoconazole) et 2,5 ms (étude érythromycine) tandis que le kétoconazole en monothérapie (200 mg deux fois par jour) et l’érythromycine en monothérapie (500 mg trois fois par jour) entraîne une augmentation du QTc de 3,8 et 4,9 ms, respectivement, pendant la période d’observation.
Sans objet.
Surdosage
Symptômes
Les cas de surdosage ont été rapportés essentiellement chez les nourrissons et les enfants. Les symptômes de surdosage peuvent inclure agitation, troubles de la conscience, convulsions, désorientation, somnolence et des effets extrapyramidaux.
Traitement
Il n’existe pas d’antidote spécifique à la dompéridone, mais en cas de surdosage, un lavage gastrique ainsi que l’administration de charbon actif peuvent s’avérer utiles. Une surveillance médicale étroite et un traitement symptomatique sont recommandés.
Les médicaments anti-cholinergiques ou anti-parkinsoniens peuvent être utiles pour contrôler les réactions extrapyramidales.
Grossesse et allaitement
Grossesse :
Il existe peu de données après commercialisation sur l’utilisation du dompéridone chez les femmes enceintes. Une étude chez le rat a montré un effet toxique sur la reproduction en cas de dose élevée, toxique pour la mère. Le risque éventuel chez l’homme est inconnu. De ce fait PERIDYS ne doit être utilisé pendant la grossesse que lorsque le bénéfice thérapeutique attendu le justifie.
Allaitement :
Le médicament est excrété dans le lait maternel des rates allaitantes (en majeure partie sous forme de métabolites : concentrations maximales de 40 ou 800 ng/ml après, respectivement, une administration orale ou intraveineuse de 2,5 mg/kg). Les concentrations de dompéridone dans le lait maternel des femmes allaitant représentent 10 à 50% des concentrations plasmatiques correspondantes et ne devraient pas excéder 10 ng/ml. La quantité totale de dompéridone excrétée dans le lait humain est estimée inférieure à 7 µg par jour à la posologie maximale recommandée. La toxicité pour les nouveau-nés en est inconnue. Il est donc recommandé aux mères prenant du PERIDYS de ne pas allaiter leurs enfants.
Aspect et forme
Suspension homogène blanche.
Flacon de 200 ml (verre brun) muni d’une capsule sécurité-enfant et d’un racleur (PEBD). Seringue pour administration orale (PEBD) de 6 ml graduée de 0 à 24 kg.
Autres formes
Composition
* par dose unitaire
Principes actifs : Dompéridone
Excipients à effets notoires ? : Sorbitol à 70 pour cent (non cristallisable), Parahydroxybenzoate de méthyle, Parahydroxybenzoate de propyle, Propylène glycol
Autres excipients: Polysorbate 20, Sodium hydroxyde solution, Cellulose microcristalline et, Carmellose sodique, Saccharine sodique, Eau purifiée, Arôme caramel-fruits rouges : Acétaldéhyde, Ionones, Muscade extrait de noix, Acétique acide, Ethylvanilline, Linalol, Maltol, Citral, Orange extrait, Benzylique alcool, Framboise extraits
Mécanisme d’action
Classe pharmacothérapeutique : STIMULANTS DE LA MOTRICITE INTESTINALE, code ATC : A03FA03.
– Le dompéridone est un antagoniste de la dopamine aux propriétés anti-émétiques qui ne traverse pas facilement la barrière hémato-encéphalique. Chez les utilisateurs de dompéridone, en particulier chez les adultes, les effets secondaires extrapyramidaux sont très rares, mais le dompéridone entraîne la libération de prolactine par l’hypophyse. Son effet anti-émétique semble dû à une combinaison d’effets périphériques (motilité gastrique) et à un antagonisme des récepteurs dopaminergiques dans la zone de stimulation des chimiorécepteurs, située hors de la barrière hémato-encéphalique, dans l’area postrema. Les études chez l’animal, ainsi que les faibles concentrations trouvées dans le cerveau, indiquent un effet périphérique prédominant du dompéridone sur les récepteurs dopaminergiques.
– Les études chez l’homme ont montré que le dompéridone per os augmente le tonus du sphincter inférieur de l’oesophage, améliore la motilité antroduodénale et accélère la vidange gastrique. Il n’y a pas d’effet sur la sécrétion gastrique.