ECOMIF 250 mg

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Indications

Elles procèdent de l’activité anti-inflammatoire de l’acide niflumique, de l’importance des manifestations d’intolérance auxquelles le médicament donne lieu, et de sa place dans l’éventail des produits anti-inflammatoires actuellement disponibles.
Elles sont limitées au :
• Traitement symptomatique au long cours :
• des rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment de la polyarthrite rhumatoïde ;
• de certaines arthroses douloureuses et invalidantes.
• Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës :
• d’arthroses,
• des rhumatismes abarticulaires tels que tendinites, bursites.
• Traitement symptomatique de la douleur au cours des manifestations inflammatoires dans les domaines ORL et stomatologique.
Il s’agit d’une thérapeutique d’appoint d’affections non rhumatologiques ; les risques encourus, en particulier l’extension d’un processus septique concomitant, sont ceux des AINS. Ils doivent être évalués par rapport au bénéfice antalgique attendu.

Posologie

Voie orale.

Les gélules sont à avaler telles quelles, avec un grand verre d’eau.

Posologie

Il est conseillé d’absorber les gélules au cours des repas avec une quantité suffisante d’eau.

· Chez l’enfant à partir de 12 ans: 2 à 3 gélules par 24 heures, soit 500 à 750 mg d’acide niflumique par 24 heures.

· Chez l’adulte: la posologie usuelle est de 3 à 4 gélules par 24 heures à répartir dans la journée, soit 750 à 1000 mg d’acide niflumique par 24 heures.
Cette posologie peut être portée à 1500 mg d’acide niflumique par 24 heures dans les manifestations inflammatoires sévères.

Fréquence d’administration

Les gélules doivent être prises au cours d’un repas.

Effets indésirables

Certains effets sont rares mais graves.
Il est indispensable d’arrêter immédiatement le traitement et d’avertir votre médecin en cas:
de réactions allergiques:
cutanées de type éruption sur la peau, démangeaisons, forte réaction de la peau lors d’une exposition au soleil ou aux UV; rarement, des lésions bulleuses (de type ampoules) sur les muqueuses ou la peau,
respiratoires de type crise d’asthme,
générales de type choc allergique,
d’hémorragie digestive (rejet de sang par la bouche ou dans les selles, coloration des selles en noir).
Celle-ci est d’autant plus fréquente que la posologie utilisée est élevée.
Exceptionnellement, des infections graves de la peau ont été observées en cas de varicelle.
Une réaction de type allergique peut se produire liée à la présence d’azorubine.
De plus des cas d’ulcère duodénal ou de perforation ont pu être observés.
Certains autres effets nécessitent seulement d’avertir votre médecin. Lui seul peut juger de la conduite à tenir en cas:
de troubles digestifs de type douleurs abdominales, vomissements, nausées, troubles du transit.
Des cas d’altération des os après traitement durant plusieurs années à fortes doses (fluorose) ont pu être observés.
Quelques modifications biologiques peuvent nécessiter éventuellement un contrôle des bilans sanguin, hépatique et rénal.

Si vous remarquez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice, ou si certains effets indésirables deviennent graves, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien.

Contre indications

Ce médicament ne doit pas être utilisé dans les cas suivants :

allergie à l’aspirine ou aux AINS,

en application sur un eczéma, des muqueuses, des plaies ou de la peau lésée,

grossesse (à partir du 6e mois).

Mise en garde

Pensez à vous laver les mains après l’application. En cas de contact accidentel avec les yeux, rincez abondamment.

Interactions médicamenteuses

Risque lié à l’hyperkaliémie :

Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles de favoriser la survenue d’une hyperkaliémie : les sels de potassium, les diurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, les inhibiteurs de l’angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), la ciclosporine et le tacrolimus, le triméthoprime.

La survenue d’une hyperkaliémie peut dépendre de l’existence de facteurs coassociés.

Ce risque est majoré en cas d’association des médicaments sus-cités.

– Risque lié à l’effet anti-agrégant plaquettaire :

Plusieurs substances sont impliquées dans des interactions, du fait de leurs propriétés anti-agrégantes plaquettaires : l’aspirine et les AINS, la ticlopidine et le clopidogrel, le tirofiban, l’eptifibatide et l’abciximab, l’iloprost.

L’utilisation de plusieurs anti-agrégants plaquettaires majore le risque de saignement, de même que leur association à l’héparine, aux anticoagulants oraux et aux thrombolytiques, et doit faire l’objet d’une surveillance régulière, clinique et biologique.

ASSOCIATIONS DECONSEILLEES :

– Autres AINS (y compris l’aspirine et les autres salicylés) :

Augmentation du risque ulcérogène et hémorragique digestif (synergie additive).

– Anticoagulants oraux :

Augmentation du risque hémorragique de l’anticoagulant oral (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par les AINS).

Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologique étroite.

– Héparines à doses curatives ou chez le sujet âgé :

Augmentation du risque hémorragique (inhibition de la fonction plaquettaire et agression de la muqueuse gastroduodénale par les AINS).

Si l’association ne peut être évitée, surveillance clinique (et biologique pour les héparines non fractionnées) étroite.

– Lithium :

Augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de l’excrétion rénale du lithium).

Si l’association ne peut être évitée, surveiller étroitement la lithémie et adapter la posologie du lithium pendant l’association et après l’arrêt de l’AINS.

– Méthotrexate, utilisé à des doses supérieures à 15 mg/semaine :

Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).

ASSOCIATIONS FAISANT L’OBJET DE PRECAUTIONS D’EMPLOI :

– Diurétiques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), inhibiteurs de l’angiotensine II :

Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS). Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur.

Hydrater le malade. Surveiller la fonction rénale en début de traitement.

– Méthotrexate, utilisé à des doses inférieures à 15 mg/semaine :

Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).

Contrôle hebdomadaire de l’hémogramme durant les premières semaines de l’association. Surveillance accrue en cas d’altération (même légère) de la fonction rénale, ainsi que chez le sujet âgé.

ASSOCIATIONS A PRENDRE EN COMPTE :

– Autres anti-agrégants plaquettaires (abciximab, eptifibatide, clopidogrel, iloprost, ticlopidine et tirofiban) :

Augmentation du risque hémorragique.

– Autres hyperkaliémiants [sels de potassium, diurétiques hyperkaliémiants, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, inhibiteurs de l’angiotensine II, autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), ciclosporine et tacrolimus, triméthoprime] : risque d’hyperkaliémie.

– Bêtabloquants (par extrapolation à partir de l’indométacine) :

Réduction de l’effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS).

– Ciclosporine, tacrolimus :

Risque d’addition des effets néphrotoxiques, notamment chez le sujet âgé.

Grossesse :

Aspect malformatif (1er trimestre) :
Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène.
En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur 2 espèces.
Dans l’espèce humaine, aucun effet malformatif particulier, lié à une administration au cours du 1er trimestre de la grossesse, n’a été signalé. Cependant, des études épidémiologiques complémentaires sont nécessaires afin de confirmer l’absence de risque.

Aspect foetotoxique et néonatal (2e et 3e trimestres) :
Il s’agit d’une toxicité de classe concernant tous les inhibiteurs de synthèse des prostaglandines.
L’administration pendant le 2e et le 3e trimestre expose à :

Une atteinte fonctionnelle rénale :
in utero pouvant s’observer dès 12 semaines d’aménorrhée (mise en route de la diurèse foetale) : oligoamnios (le plus souvent réversible à l’arrêt du traitement), voire anamnios, en particulier lors d’une exposition prolongée ;
à la naissance, une insuffisance rénale (réversible ou non) peut persister, en particulier en cas d’exposition tardive et prolongée (avec un risque d’hyperkaliémie sévère retardée).
Un risque d’atteinte cardiopulmonaire : constriction partielle ou complète in utero du canal artériel. La constriction du canal artériel peut survenir à partir de 5 mois révolus et peut conduire à une insuffisance cardiaque droite foetale ou néonatale, voire une mort foetale in utero. Ce risque est d’autant plus important que la prise est proche du terme (moindre réversibilité). Cet effet existe, même pour une prise ponctuelle.
Un risque d’allongement du temps de saignement pour la mère et l’enfant.

En conséquence :

Jusqu’à 12 semaines d’aménorrhée : l’utilisation de Nifluril 250 mg ne doit être envisagée que si nécessaire.
Entre 12 et 24 semaines d’aménorrhée (entre le début de la diurèse foetale et 5 mois révolus) : une prise brève ne doit être prescrite que si nécessaire. Une prise prolongée est fortement déconseillée.
Au-delà de 24 semaines d’aménorrhée (5 mois révolus) : toute prise, même ponctuelle, est contre-indiquée (cf Contre-indications). Une prise par mégarde au-delà de 24 semaines d’aménorrhée (5 mois révolus) justifie une surveillance cardiaque et rénale, foetale et/ou néonatale selon le terme d’exposition. La durée de cette surveillance sera adaptée à la demi-vie d’élimination de la molécule.

Allaitement :

Les AINS passant dans le lait maternel, par mesure de précaution, il convient d’éviter de les administrer chez la femme qui allaite.

Surdosage

Signes d’intoxication :
La symptomatologie des intoxications aiguës par l’acide niflumique est habituellement bénigne. Ce sont les signes d’irritation digestive qui sont le plus fréquemment observés. Les autres troubles observés se traduisent par une somnolence (5 % des cas), des céphalées. Chez un sujet qui avait absorbé 7,5 g d’acide niflumique est survenue une glomérulonéphrite aiguë, réversible sans séquelle.

Conduite à tenir :
Transfert immédiat en milieu hospitalier.
Évacuation rapide du produit ingéré par lavage gastrique.
Charbon activé pour diminuer l’absorption de l’acide niflumique et ainsi réduire les taux sériques.
Traitement symptomatique.

Pharmacodynamique

Anti-inflammatoires, antirhumatismaux non stéroïdiens (code ATC : M01AX02).
L’acide niflumique est un anti-inflammatoire non stéroïdien, de la famille des fénamates. Il possède les propriétés suivantes :

propriété antalgique,
propriété antipyrétique,
propriété anti-inflammatoire,
propriété d’inhibition de courte durée des fonctions plaquettaires.

L’ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèse des prostaglandines

Pharmacocinétique

Absorption :
L’acide niflumique est rapidement absorbé. Le pic plasmatique est atteint en 2 heures environ. La biodisponibilité est légèrement réduite si la prise du médicament a lieu pendant le repas. Son absorption n’est pas modifiée par l’association à un agent anti-acide, seul un retard à l’absorption a été observé avec une baisse significative de la Cmax.

Distribution :
La demi-vie d’élimination est courte, de l’ordre de 4 à 6 heures. Le passage dans le lait maternel est faible, les concentrations d’acide niflumique représentent environ 1 % des concentrations plasmatiques. La liaison aux protéines plasmatiques est supérieure à 90 %.

Métabolisme :
L’acide niflumique se transforme essentiellement en deux métabolites : l’acide 5-hydroxyniflumique et l’acide 4-hydroxyniflumique. Ces métabolites sont inactifs.

Élimination :
Si la voie dominante d’élimination de l’acide niflumique et de ses métabolites sous forme libre ou glycuro et sulfuroconjuguée est urinaire, l’excrétion fécale intervient également pour une part non négligeable (30 % environ).
Il n’y a pas d’accumulation après administrations répétées.

Variations physiopathologiques :
L’insuffisance rénale ne modifie pas les paramètres pharmacocinétiques de l’acide niflumique.
La cinétique chez le sujet âgé n’a pas été étudiée, ni la variation des concentrations plasmatiques en fonction des doses administrées.

Conditions d’utilisation

Prévenir les patients de l’apparition possible de vertiges et de somnolence.

Conservation

Durée de conservation :
3 ans.

Pas de précautions particulières de conservation.

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