Indications
Traitement local des mycoses vulvo-vaginales surinfectées ou non par des bactéries Gram +.
Posologie
• Dans la majorité des cas : pendant 3 jours consécutifs, 1 ovule le soir au coucher à introduire profondément dans le vagin, de préférence en position allongée.
• Dans les autres cas : en cas de mycose récidivante ou rebelle supposant des facteurs favorisants, une seconde cure de 3 ovules peut être prescrite soit immédiatement après la première cure, soit après un intervalle libre de 10 jours.
Conseils pratiques :
• Toilette avec un savon à pH neutre ou alcalin.
• Le traitement s’accompagnera de conseils d’hygiène (port de sous-vêtements en coton, éviter les douches vaginales, éviter de porter des tampons internes pendant le traitement…) et, dans la mesure du possible, de la suppression des facteurs favorisants.
• Ne pas interrompre le traitement pendant les règles.
• Le traitement du partenaire se discutera en fonction de chaque cas.
• Pour traiter les extensions vulvaires ou périanales de la mycose, il est recommandé d’associer aux ovules gynécologiques un antifongique en applications locales.
Effets indésirables
•Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours des essais cliniques sont des réactions au site d’application, tels des sensations de brûlures, d’irritations, prurit et érythème.
•De très rares cas de dermatites de contact, et des cas isolés d’éruption érythémateuse ou d’urticaire ont également été rapportés depuis la commercialisation.
Contre indications
Hypersensibilité à l’un des composants (ou sensibilisation de groupe).
•Utilisation de diaphragmes en latex.
Mise en garde et précautions
Mises en garde spéciales
En l’absence d’une symptomatologie clinique évocatrice, la seule constatation d’un candida sur la peau ou les muqueuses ne peut constituer en soi une indication.
La candidose confirmée, il faut rechercher avec soin les facteurs écologiques permettant et favorisant le développement du candida.
Pour éviter les rechutes, l’éradication et la prise en compte des facteurs favorisants est indispensable.
Il est souhaitable de traiter simultanément tout foyer à candida associé reconnu pathogène.
Précautions d’emploi
En cas d’intolérance locale ou de réaction allergique, le traitement sera interrompu.
Il est déconseillé d’utiliser un savon à pH acide (pH favorisant la multiplication des candida): voir rubrique Posologie et mode d’administration , conseils pratiques.
Interactions médicamenteuses :
Associations déconseillées
+ Diaphragmes en latex
Risque de rupture du diaphragme.
Associations déconseillées
+ Spermicides
Tout traitement local vaginal est susceptible d’inactiver une contraception locale spermicide.
Associations faisant l’objet de précautions d’emploi
+ Anticoagulants oraux
Augmentation de l’effet de l’anticoagulant oral et du risque hémorragique.
Contrôle plus fréquent de l’INR.
Adaptation, si besoin, de la posologie de l’anticoagulant oral pendant le traitement par éconazole et après son arrêt.
Grossesse
Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène ( voir rubrique Sécurité préclinique ). En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, aucun effet malformatif ou fœtotoxique particulier n’est apparu à ce jour.
Toutefois, le suivi de grossesses exposées à l’éconazole est insuffisant pour exclure tout risque.
En conséquence, l’utilisation de l’éconazole par voie vaginale ne doit être envisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.
Allaitement
La résorption du nitrate d’éconazole par la muqueuse vaginale est faible; en conséquence, l’allaitement est possible en cas de traitement par ce médicament.
Pharmacodynamique
Classe pharmacothérapeutique: ANTIINFECTIEUX ET ANTISEPTIQUES A USAGE GYNECOLOGIQUE, Code ATC: G01AF05.
(G: système génito-urinaire et hormones sexuelles)
Le nitrate d’éconazole est un dérivé imidazolé doué d’une activité antifongique et antibactérienne.
L’activité a été démontrée in vitro et s’exerce sur les agents responsables des mycoses cutanéo-muqueuses:
•les candida et autres levures (agents des mycoses vaginales),
•les bactéries Gram + parfois responsables d’une surinfection.
In vitro, les tentatives de sélection de souches de Candida albicans résistantes à l’éconazole n’ont pas mis en évidence de résistances acquises; in vivo, ce risque est infime.
Mécanisme d’action
Différent de celui des antibiotiques, il se situe à plusieurs niveaux: membranaire (augmentation de la perméabilité), cytoplasmique (inhibition des processus oxydatifs au niveau des mitochondries), nucléaire (inhibition de la synthèse de l’ARN).
Ce dosage est adapté au traitement court.
Pharmacocinétique
Dans l’espèce humaine, l’éconazole est faiblement absorbé après administration vaginale.
Les concentrations maximales d’éconazole et/ou de ses métabolites dans le plasma ou le sérum observées 1-2 jours après administration sont approximativement de 65 ng/ml pour un ovule de 150 mg. Pour un ovule de 150 mg, approximativement 5% de la dose d’éconazole sont absorbés.
Dans la circulation systémique, l’éconazole et/ou ses métabolites sont fortement liés (> 98%) aux protéines plasmatiques. L’éconazole est fortement métabolisé par oxydation, désamination et/ou O-désalkylation et les métabolites sont éliminés par voies rénale et fécale.
Au contact de la muqueuse vaginale, l’excipient de ce médicament forme un gel bioadhésif, contenant du nitrate d’éconazole. Ce gel adhère à la muqueuse vaginale permettant ainsi de maintenir une concentration efficace en principe actif dans le vagin pendant plusieurs jour.