Desarrol® solution orale
1 – DÉNOMINATION DU MEDICAMENT
DESARROL® 50 mg/ml + 25 mg/ml + 0,2 mg/ml solution orale
2 – COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pour 1 ml | Mesure de 5 ml | |
Chlorhydrate de carnitine | 50 mg | 250 mg |
Aspartate d’arginine | 25 mg | 125 mg |
Chlorhydrate de cyproheptadine | 0,2 mg | 1 mg |
Excipients à effet notoire | ||
Saccharose | 400 mg | 2 000 mg |
Sorbitol (E420) solution à 70% | 250 mg | 1 250 mg |
Hydroxyde de sodium (pour ajuster le pH) | 10 mg | 50 mg |
Parahydroxybenzoate de méthyle sodique (E219) | 1,5 mg | 7,5 mg |
Colorant amarante (E123) | 0,1 mg | 0,5 mg |
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3 – FORME PHARMACEUTIQUE
Solution orale.
Solution rouge cerise transparente avec une odeur de framboise.
>4 – DONNÉES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Situations nécessitant une stimulation de la croissance ou du développement pondéral, telles que des états de malnutrition et de retard de la croissance chez l’enfant. Anorexies, sous toutes leurs formes (anorexie symptomatique, mentale, de cause inconnue, constitutionnelle, etc.). Asthénie physique et/ou mentale. Prévention et traitement des états carentiels en nutriments, tels que des périodes de convalescence ou un régime alimentaire inadapté.
>4.2 Posologie et mode d’administration
Posologie
Adultes
La dose recommandée est de 10 ml trois fois par jour.
Population pédiatrique
Les doses recommandées sont les suivantes :
De 2 à 4 ans : 5 ml, trois fois par jour.
De 4 à 6 ans : 10 ml, deux fois par jour.
Plus de 6 ans : 10 ml, trois fois par jour.
Mode d’administration
Voie orale.
4.3 Contre-indications
- Hypersensibilité aux principes actifs ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
- Enfants de moins de deux ans
- Femmes qui allaitent
- Grossesse
- Crise d’asthme
- Porphyrie.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Ce médicament doit être administré avec prudence chez les patients présentant des antécédents d’asthme bronchique, d’hyperthyroïdie, de maladies cardiovasculaires, d’hypertension et d’augmentation de la pression intraoculaire.
Il convient de surveiller les taux plasmatiques de carnitine chez les personnes souffrant d’une insuffisance rénale.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité chez les enfants de moins de deux ans n’ont pas été établies. Desarrol® est contre-indiqué chez les enfants de moins de deux ans (voir rubrique 4.3 Contre-indications). Une attention particulière est recommandée chez les enfants de plus de deux ans pour établir la dose en raison de leur plus grande sensibilité aux antihistaminiques.
L’utilisation maintenue et continue de cette préparation au long cours est déconseillée. Il est recommandé de ne pas dépasser la dose quotidienne recommandée.
Mises en garde relatives aux excipients
Ce médicament contient du saccharose. L’administration de ce médicament est contre-indiquée chez les patients présentant une intolérance héréditaire au fructose, une malabsorption du glucose ou du galactose, ou une insuffisance en saccharase-isomaltase.
Ce médicament contient 2 g de saccharose par dose de 5 ml. Ceci doit être pris en compte lors du traitement de patients diabétiques.
Ce médicament contient du sorbitol (E420). L’administration de ce médicament est déconseillée chez les patients présentant une intolérance héréditaire au fructose.
Ce médicament contient 1,25 mmol (soit 28,75 mg) de sodium par dose de 5 ml. Ceci doit être pris en compte lors du traitement de patients suivant un régime pauvre en sodium.
Ce médicament peut provoquer des réactions allergiques (probablement retardées) car il contient du parahydroxybenzoate de méthyle sodique (E219) comme excipient.
Ce médicament peut provoquer des réactions allergiques car il contient du colorant amarante (E123). Il peut provoquer une crise d’asthme, en particulier chez les patients allergiques à l’acide acétylsalicylique.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) peuvent renforcer les effets anticholinergiques de la cyproheptadine. Les dépresseurs du SNC, tels que l’alcool, les barbituriques, etc, peuvent augmenter l’action sédative de la cyproheptadine. En outre, ce médicament peut réduire l’effet antidépresseur des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine.
La cyproheptadine peut renforcer les effets anticholinergiques d’autres anticholinergiques. En général, l’action des antihistaminiques est renforcée par les agents alcalinisants.
De très rares cas d’augmentation du rapport international normalisé (INR) ont été rapportés chez les patients traités simultanément par de la L-carnitine et des médicaments coumariniques. Il est recommandé de surveiller l’INR (ou les tests de coagulation adéquats) chaque semaine jusqu’à stabilisation, puis chaque mois chez les patients recevant simultanément ces médicaments anticoagulants et la L-carnitine.
L’aspartate d’arginine pourrait interagir avec les diurétiques épargneurs de potassium, tels que l’amiloride, la spironolactone ou le triamtérène : l’administration d’arginine pourrait provoquer une hyperkaliémie, en particulier chez les patients souffrant d’une maladie hépatique grave traités par des diurétiques épargneurs de potassium.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Ne pas administrer Desarrol® pendant la grossesse (voir 4.3 Contre-indications).
1er trimestre
- Aucun effet tératogène n’a été mis en évidence lors des études menées chez les animaux.
- Il n’existe pas actuellement de données cliniques pertinentes pour évaluer les malformations ou toxicités potentielles pour le fœtus lors de l’administration de Desarrol® pendant la grossesse.
2e et 3e trimestre
- Étant donné que le principal composant antisérotoninergique de la cyproheptadine peut provoquer des effets utérotoniques, l’administration de ce médicament est déconseillée pendant la grossesse (voir 4.3 Contre-indications).
Allaitement
La cyproheptadine passe dans le lait maternel. Compte tenu du risque de survenue d’une sédation ou d’une excitation paradoxale chez le nouveau-né, l’administration de Desarrol® est déconseillée pendant l’allaitement (voir 4.3 Contre-indications).
4.7 Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines
Desarrol® peut provoquer une somnolence. Il peut donc réduire la capacité de concentration et les réflexes. Toutefois, cet effet disparaît généralement après quelques jours d’administration continue du médicament. La conduite de véhicules ou la manipulation de machines dangereuses ou de précision est donc déconseillée pendant la prise du traitement par ce médicament.
4.8 Effets indésirables
Estimation des fréquences : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Pour certains principes actifs, en raison de l’absence de données pour établir les fréquences d’apparition d’effets indésirables, ces derniers ont été classés par systèmes d’organes selon la classification MedDRA.
En général, les effets indésirables liés à l’administration de cyproheptadine sont d’intensité légère et transitoires.
Affections hématologiques et du système lymphatique
- Leucopénie, neutropénie, agranulocytose
- Thrombocytopénie
- Anémie hémolytique.
Affections du système immunitaire
- Urticaire, œdème, plus rarement œdème de Quincke (angio-œdème)
- Choc anaphylactique.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
- Augmentation de l’appétit/prise de poids.
Affections psychiatriques
- Excitation, nervosité, insomnie, agitation, comportement agressif
- Confusion mentale, hallucinations.
Affections du système nerveux
- Sédation ou somnolence, plus marquée en début de traitement
- Incoordination motrice, tremblements
- Troubles de l’équilibre, vertiges plus fréquents chez les patients âgés
- Hypotension orthostatique
- Effets anticholinergiques périphériques : sécheresse des muqueuses, constipation, troubles de l’accommodation, mydriase, palpitations, rétention urinaire
- Baisse de la mémoire et de la concentration, plus fréquente chez les patients âgés.
Affections hépatobiliaires
- Troubles de la fonction hépatique (augmentation du taux des transaminases)
- Insuffisance hépatique
- Ictère
- Hépatite cholestatique et/ou cytolytique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
- Érythème, purpura.
Les effets indésirables liés à l’administration de carnitine apparaissent très rarement (< 1/10 000) :
Affections gastro-intestinales
- Vomissements
- Nausées
- Diarrhée
- Crampes abdominales.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
- Odeur corporelle.
Chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale, l’administration de carnitine peut provoquer une myasthénie.
Les effets indésirables liés à l’administration d’aspartate d’arginine sont les suivants :
Affections hématologiques et du système lymphatique : quelques cas de thrombocytopénie et d’hématurie ont été rapportés.
En cas d’apparition d’effets indésirables, les systèmes de pharmacovigilance doivent être avertis et le traitement doit, si nécessaire, être interrompu.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable via le système espagnol de pharmacovigilance des médicaments à usage humain : www.notificaRAM.es.
4.9 Surdosage
L’intoxication provoquée par des doses suprathérapeutiques d’antihistaminiques peut aller d’une dépression du système nerveux central à une stimulation de celui-ci, en particulier chez les enfants, avec la survenue d’hallucinations ou de convulsions ; en outre, des symptômes anticholinergiques, tels qu’une sécheresse buccale et une dilatation des pupilles, peuvent apparaître, ainsi que des troubles gastro-intestinaux. Cette toxicité est exclusivement due aux effets antihistaminiques/anticholinergiques de la cyproheptadine car il est peu probable que le surdosage par l’arginine provoque une toxicité.
Le surdosage par des antihistaminiques chez les enfants peut provoquer des hallucinations, une dépression du SNC, des convulsions, un arrêt respiratoire et cardiaque, voire la mort (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi).
En cas d’intoxication, le traitement est symptomatique et d’entretien. Il est recommandé de provoquer le vomissement ou d’effectuer un lavage d’estomac avec du sérum salin. Les cathartiques salins (par exemple, lait de magnésie) sont également utiles. En cas d’hypotension, il convient d’administrer un vasopresseur.
5 – PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : stimulants de l’appétit. Associations avec la cyproheptadine.
Code ATC : A15
La cyproheptadine est un antisérotoninergique-antihistaminique H1 de première génération, qui se caractérise par :
- un effet sédatif notable par blocage des récepteurs H1 centraux ;
- un effet anticholinergique périphérique et central qui entraîne des effets indésirables caractéristiques tels qu’une sécheresse buccale ;
- un effet adrénolytique pouvant retentir au plan hémodynamique (risque d’hypotension orthostatique) ;
- un effet antisérotoninergique central responsable de l’activité stimulante de l’appétit.
La cyproheptadine est un médicament qui bloque indistinctement et avec une puissance similaire l’action de la sérotonine sur les récepteurs 5-HT2A et celle de l’histamine sur les récepteurs H1. Elle n’est pas dépourvue d’une action anticholinergique par blocage des récepteurs muscariniques.
Elle agit directement sur le centre de régulation de l’appétit, situé dans l’hypothalamus, stimule la lipogenèse sans effet hypoglycémiant et sans déclencher de modifications somatiques en raison de son activité antisérotoninergique.
L’aspartate d’arginine est un dipeptide formé par la liaison de deux acides aminés dont l’activité est d’une importance fondamentale pour le métabolisme cellulaire.
Ils interviennent dans toutes les situations nécessitant une action désintoxicante antiammoniémique, un apport alimentaire supplémentaire en acides aminés à assimilation rapide, une stimulation du processus métabolique eutrophique et une amélioration des performances physiques et psychiques.
Aux doses adéquates, l’aspartate d’arginine favorise l’anabolisme protéique, en exerçant une action hépatoprotectrice et psychotrophique importante.
La carnitine est un acide aminé non essentiel synthétisé dans le foie, les reins et le cerveau à partir de deux acides aminés essentiels, la lysine et la méthionine. La carnitine est responsable du transport des acides gras à l’intérieur des mitochondries, des organites cellulaires chargés de la production d’énergie. Il s’agit également d’un facteur de croissance cellulaire à fort pouvoir anabolisant, qui favorise l’absorption de la vitamine D, du phosphore et du calcium, et stimule la néoglucogenèse et la β-oxydation des acides gras.
Il a été démontré que l’administration de carnitine est efficace pour le traitement d’une grande diversité de maladies. Elle est fréquemment utilisée pour le traitement d’affections cardiovasculaires et rénales, surtout lorsque l’on cherche à améliorer les performances physiques.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration par voie orale, la cyproheptadine est bien absorbée avec un Tmax compris entre 6 et 9 heures ; ses effets persistent environ 8 heures. Sa biotransformation a essentiellement lieu au niveau hépatique et, dans une moindre proportion, au niveau rénal. Elle est essentiellement éliminée par voie rénale dans les 24 heures suivant l’administration et, dans une moindre proportion, par voie fécale sous forme de métabolites conjugués.
L’asparate d’arginine est rapidement absorbé et augmente la concentration plasmatique des deux acides aminés.
La biodisponibilité de l’arginine par voie orale est de 20 % et sa concentration maximale est atteinte 90 minutes après son administration. La biodisponibilité absolue de l’acide aspartique est de 24 %.
Les deux composants sont largement distribués dans les tissus. La fixation à des organes est particulièrement évidente dans le foie, les testicules et le cerveau.
L’arginine est métabolisée dans le foie après hydrolyse du groupe guanidine par l’arginase, conduisant à la formation d’urée et d’ornithine. L’acide aspartique subit une transamination avec l’acide a-oxoglutarique pour former de l’acide oxaloacétique et de l’acide glutamique.
Les atomes d’azote des groupes a-amino, séparés des acides aminés au cours de leur dégradation oxydative, sont excrétés dans l’urine sous forme d’urée.
La carnitine se distribue selon un modèle bicompartimental. Aucune transformation significative de la carnitine en métabolites n’a été observée chez les sujets sains ni chez les patients présentant un déficit systémique en carnitine ; les esters d’acylcarnitine comprennent 20 % de la dose récupérée dans le plasma et 43 % de celle récupérée dans l’urine. En outre, l’excrétion fécale représente moins de 2 % de la carnitine. Ainsi, le composé est probablement éliminé sous forme pratiquement inchangée par les reins.
5.3. Données de sécurité précliniques
Cyproheptadine
Chez la souris et le rat, la DL50 après administration par voie orale de cyproheptadine est de 123 mg/kg et de 295 mg/kg, respectivement.
Chez le rat, il a été démontré que la cyproheptadine est embryotoxique après son administration par voie intrapéritonéale à des doses 4 fois supérieures à la dose maximale recommandée par voie orale chez l’homme.
Carnitine
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de toxicologie en administration répétée, de génotoxicité et des fonctions de reproduction et de développement, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.
Aspartate d’arginine
Aucune étude de toxicité, de génotoxicité, de potentiel carcinogène ou des fonctions de reproduction, n’a été réalisée.
6 – DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Saccharose
Sorbitol (E420) (solution à 70%)
Parahydroxybenzoate de méthyle sodique (E219)
Arôme de framboise
Colorant amarante (E123)
Hydroxyde de sodium (pour ajuster le pH)
Eau purifiée.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
À conserver à une température inférieure à 25°C.
6.5. Nature et contenu de l’emballage extérieur
Flacon contenant 200 ml de solution orale avec godet doseur.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Tout produit non-utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
7 – TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
FAES FARMA, S.A.
Maxima Aguirre, 14 48940 Leioa
ESPAGNE
8 – NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
50 242
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
Date de première autorisation : mardi 6 juin 1972
Date du dernier renouvellement : 23 décembre 2011
10 – DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
Dernière mise à jour de cette page
15/05/2020.