RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
ANSM – Mis à jour le : 30/09/2020
CIMETIDINE MYLAN 400 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Cimétidine……………………………………………………………………………………………………………. 400 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
4.1. Indications thérapeutiques
· Ulcère gastrique ou duodénal évolutif de l’adulte.
· Traitement d’entretien de l’ulcère duodénal chez les patients non infectés par Helicobacter pylori ou chez qui l’éradication n’a pas été possible.
· Traitement de l’œsophagite secondaire au reflux gastro-œsophagien.
· Syndrome de Zollinger-Ellison.
4.2. Posologie et mode d’administration
Les comprimés sont à avaler avec un peu d’eau.
· Pour le traitement de la maladie ulcéreuse gastroduodénale, la dose est :
o soit de 400 mg au petit déjeuner et 400 mg au coucher.
o soit de 800 mg au coucher.
Le traitement doit être poursuivi 4 à 6 semaines même si une amélioration symptomatique est observée avant ce délai.
· Pour le traitement de l’œsophagite, la dose quotidienne est de 800 mg à 1, 6 g selon la gravité des lésions.
Le traitement doit être poursuivi 4 à 8 semaines même si une amélioration symptomatique est observée avant ce délai, et peut éventuellement être poursuivi jusqu’à 12 semaines.
· Si le traitement d’entretien d’un ulcère duodénal est justifié, la dose est de 400 mg par jour au coucher.
· Pour le traitement du syndrome de Zollinger-Ellison, la dose peut être augmentée, si nécessaire, jusqu’à 2 g par jour.
Cas particuliers
· En cas d’insuffisance rénale, il convient de réduire la posologie en fonction de la clairance de la créatinine :
o 0 à 15 ml/min : 200 mg toutes les 12 heures
o 15 à 30 ml/min : 200 mg toutes les 8 heures
o 30 à 50 ml/min : 200 mg toutes les 6 heures
Des données récentes ont montré que les taux circulants de cimétidine n’étaient pas diminués par l’hémodialyse conventionnelle et que l’administration de celle-ci pouvait être faite indépendamment de l’hémodialyse.
Par contre, aucune donnée n’est disponible concernant les malades traités par des membranes très perméables ou par hémodiafiltration à haut débit.
· En cas d’insuffisance hépatique sévère, il est préférable de réduire la dose avec un maximum de 600 mg/jour.
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· Association avec le carvédilol (voir rubrique 4.5).
· La prise de ce médicament est généralement déconseillée en association avec la phénytoïne, la carmustine et la lomustine (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
L’administration d’antisécrétoires de la classe des inhibiteurs des récepteurs H2 favorise le développement bactérien intragastrique par diminution de l’acidité gastrique.
Précautions d’emploi
· La cimétidine ne peut être prescrite que si l’ulcère a été authentifié par endoscopie.
· En cas d’ulcère gastrique, il est recommandé de vérifier la bénignité de la lésion avant traitement.
· Ce dosage n’est pas adapté au traitement, des enfants, des insuffisants rénaux ou en cas d’insuffisance hépatique sévère.
· La prise en dose unique de 800 mg de cimétidine est en principe à éviter chez les sujets âgés. Chez ces derniers, interrompre le traitement si survient un état confusionnel ou une bradycardie sinusale importante.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
La cimétidine est un inhibiteur de certaines enzymes du métabolisme hépatique. Ce mécanisme peut être à l’origine de l’augmentation des concentrations de médicaments et notamment ceux à marge thérapeutique étroite, métabolisés par ces mêmes voies. Leurs effets, notamment indésirables, peuvent alors être majorés. Une adaptation de la posologie de ces médicaments pourra alors être effectuée pendant le traitement par cimétidine et après son arrêt.
Toutefois, en pratique courante, et en l’absence d’insuffisance hépatique ou rénale, ces interactions ne sont pas susceptibles d’avoir un retentissement pharmacocinétique et donc, a fortiori, une traduction clinique tant que la dose quotidienne de cimétidine est inférieure à 800 mg.
Associations contre-indiquées
+ Carvédilol
Augmentation des concentrations plasmatiques en carvédilol pouvant être préjudiciable dans le cas du traitement de l’insuffisance cardiaque, par diminution de son métabolisme hépatique par la cimétidine.
Utiliser un autre anti-sécrétoire.
Associations déconseillées
+ Phénytoïne
Augmentation des concentrations plasmatiques de phénytoïne avec possibilité d’apparition des signes habituels de surdosage.
Si l’association ne peut être évitée : surveillance clinique étroite, dosage des concentrations plasmatiques de phénytoïne et adaptation éventuelle de sa posologie, pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Carmustine, lomustine (cytotoxiques alkylants)
Toxicité médullaire accrue (inhibition du métabolisme de l’alkylant).
Associations faisant l’objet de précautions d’emploi
+ Topiques gastro-intestinaux
Diminution de l’absorption digestive de la cimétidine.
Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance de la cimétidine (plus de 2 heures, si possible).
+ Anticoagulants oraux
Augmentation de l’effet anticoagulant oral et du risque hémorragique (diminution de son métabolisme hépatique).
Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l’INR. Adaptation de la posologie de l’anticoagulant oral pendant le traitement par la cimétidine et 8 jours après son arrêt.
+ Alfentanil
Augmentation de l’effet dépresseur respiratoire de l’analgésique opiacé par diminution de son métabolisme hépatique.
Adapter la posologie de l’analgésique opiacé en cas de traitement par la cimétidine.
+ Carbamazépine
En début du traitement, augmentation transitoire des concentrations plasmatiques de la carbamazépine (inhibition de son métabolisme hépatique).
Surveillance clinique et réduction éventuelle de la posologie de la carbamazépine spécialement pendant les 1ers jours de traitement par la cimétidine.
+ Chlordiazépoxide, diazépam
Risque accru de somnolence.
Avertir les patients de l’augmentation du risque en cas de conduite automobile ou d’utilisation de machine.
+ Midazolam, triazolam
Augmentation des concentrations plasmatiques de la benzodiazépine (diminution de son métabolisme hépatique avec majoration de la sédation).
Surveillance clinique et réduction de la posologie de la benzodiazépine pendant le traitement par la cimétidine.
+ Lidocaïne (voie parentérale) (antiarythmique de classe Ib)
Augmentation de la lidocaïnémie, avec possibilité d’effets indésirables neurologiques et cardiaques (inhibition du métabolisme hépatique de la lidocaïne).
1 – Adapter la posologie de la lidocaïne.
2 – Surveillance clinique, ECG et éventuellement des concentrations plasmatiques de lidocaïne pendant l’association et après l’arrêt de la cimétidine.
+ Méthadone
Augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec signe de surdosage. Mécanisme invoqué : diminution de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique renforcée : s’il y a lieu, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Moclobémide (IMAO sélectif)
Augmentation des concentrations plasmatiques de l’antidépresseur (diminution de son métabolisme hépatique).
Surveillance clinique avec adaptation éventuelle de la posologie de l’antidépresseur.
+ Nifédipine
Augmentation de l’effet hypotenseur de la nifédipine (inhibition de son métabolisme hépatique).
Surveillance clinique accrue ; adapter la posologie de la nifédipine pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Tacrine
Augmentation des effets cholinergiques de la tacrine (nausées, vomissements, diarrhée) par inhibition de son métabolisme hépatique.
Surveillance clinique et adaptation de la posologie de la tacrine pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
+ Théophylline (base et sels) et aminophylline
Augmentation de la théophyllinémie avec risque de surdosage par diminution de son métabolisme.
Surveillance clinique et éventuellement de la théophyllinémie. S’il y a lieu adaptation de la posologie de la théophylline pendant le traitement par la cimétidine et après son arrêt.
Associations à prendre en compte
+ Itraconazole (forme gélule), kétoconazole
Diminution de l’absorption digestive de l’antifongique azolé, par augmentation du pH intragastrique par la cimétidine.
+ Ciclosporine
Augmentation des concentrations sanguines de la ciclosporine.
+ Atazanavir
Risque de diminution des concentrations plasmatiques de l’atazanavir en association avec les antisécrétoires antihistaminiques H2 comme la cimétidine.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Les études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effet tératogène de la cimétidine mais une fœtotoxité à type d’effet anti-androgène lors d’une administration prolongée.
En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effet malformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, l’utilisation de la cimétidine au cours d’un nombre limité de grossesses n’a apparemment révélé aucun effet malformatif ou fœtotoxique particulier à ce jour.
Toutefois, des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer les conséquences d’une exposition en cours de grossesse.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser la cimétidine pendant la grossesse.
Allaitement
Le passage dans le lait maternel des antihistaminiques H2 est documenté, avec un rapport de concentrations lait/plasma élevé mais les doses ingérées par l’enfant restent faibles (environ 1 % de la dose maternelle). Néanmoins, seules des données cinétiques sont disponibles. La tolérance chez l’enfant en cas de traitement maternel, a fortiori s’il est prolongé ou à doses élevées, n’est pas connue. En conséquence, par mesure de précaution, il convient d’éviter ce médicament au cours de l’allaitement.
4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Les effets indésirables sont listés ci-dessous par classe-organe et par fréquence. Les fréquences sont définies en : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 et < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 et < 1/100), rare (≥ 1/10 000 et < 1/1 000) et très rare (< 1/10 000) y compris les cas isolés :
Affections gastro-intestinales :
Fréquent : diarrhée.
Affections du système nerveux :
Peu fréquent : céphalées, sensations vertigineuses.
Affections psychiatriques :
Rare : dépression.
Très rare : états confusionnels, réversibles à l’arrêt du traitement observés chez des sujets âgés et en cas d’insuffisance rénale sévère.
Affections endocriniennes :
Peu fréquent : gynécomasties et galactorrhées réversibles à l’arrêt du traitement.
Rare : impuissance réversible chez des patients recevant de fortes doses (syndrome de Zollinger- Ellison) ; à posologie normale, leur incidence est identique à celle de la population générale.
Affections hématologiques et du système lymphatique :
Très rare : leucopénie et agranulocytose (environ 3 par million de patients traités par la cimétidine) chez des patients généralement dans un état grave et recevant par ailleurs d’autres médicaments réputés avoir cet effet.
Très rare : thrombopénie (environ 3 par million de malades traités par la cimétidine), pancytopénie, aplasies.
Affections hépatobiliaires :
Rare : hépatite, pancréatite. Une élévation transitoire des transaminases a été observée.
Affections du rein et des voies urinaires :
Rare : néphrite interstitielle. Une élévation de la créatinémie a été observée.
Affections cardiaques :
Rare : bradycardie sinusale (surtout par voie injectable), tachycardie et bloc auriculo-ventriculaire.
Affections musculo-squelettiques et systémiques :
Rare : douleurs musculaires.
Affections du système immunitaire :
Très rare : réaction de type anaphylactique, vascularites allergiques.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané :
Très rare : éruptions cutanées parfois sévères, alopécie réversible.
Troubles généraux :
Rare : asthénie et états fébriles.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : www.signalement-sante.gouv.fr.
Lors des prises de doses entre 20 et 40 g de cimétidine, il a été rapporté des troubles neurologiques, tels que des troubles de la conscience. Quelques cas de décès ont été rapportés chez l’adulte après ingestion d’une dose unique de 40 g de cimétidine. Emétiques et lavage gastrique associés à un traitement symptomatique peuvent être justifiés.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTAGONISTE DES RECEPTEURS H2, code ATC : A02BA01 (A : appareil digestif et métabolisme)
La cimétidine est un antisécrétoire gastrique, antagoniste des récepteurs H2 à l’histamine.
Une dose de 200 mg de cimétidine entraîne dès la première heure une chute de l’acidité gastrique basale, l’effet se prolongeant au-delà de 1 h 30. Une dose de 400 mg inhibe la sécrétion acide nocturne pendant environ 8 heures.
La cimétidine inhibe la sécrétion acide maximale stimulée par l’histamine, la pentagastrine, l’insuline, la caféine ou par les aliments et abaisse le débit total de pepsine par diminution du volume du suc gastrique. La cimétidine n’altère pas la production de mucus, ne modifie pas l’évacuation gastrique, n’affecte pas la sécrétion pancréatique et est sans effet sur le sphincter œsophagien inférieur.
La cimétidine exerce à fortes doses chez l’animal un faible effet antiandrogénique.
Chez l’homme, un blocage au niveau des récepteurs androgéniques périphériques a été évoqué.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La cimétidine est absorbée rapidement après administration par voie orale. Sa biodisponibilité est de 70 % et n’est pas modifiée par la nourriture.
La fixation de la cimétidine aux protéines plasmatiques est faible.
La demi-vie d’élimination plasmatique est d’environ 2 heures. L’élimination se fait par voie rénale essentiellement, 70 % de la dose administrée sont retrouvés dans les urines en grande partie non métabolisés. La cimétidine franchit la barrière placentaire et est excrétée dans le lait ; le rapport concentration lait/plasma est de 1,7. La clairance de la cimétidine décroît avec l’âge.
5.3. Données de sécurité préclinique
Amidon de maïs, cellulose microcristalline, polyvidone, stéarate de magnésium, carboxyméthylamidon sodique.
Pelliculage : OPADRY OY-S-88 26 (hypromellose, dioxyde de titane, polyvidone, macrogol 400, laque aluminique d’indigotine, oxyde de fer jaune, oxyde de fer noir, hydroxypropylcellulose), cire de Carnauba.
5 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l’emballage extérieur
15 ou 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
15 ou 30 comprimés en flacon (PE) muni d’un bouchon en polyuréthane.
6.6. Précautions particulières d’élimination et de manipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
117, ALLEE DES PARCS
69800 SAINT PRIEST
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 339 712 7 4 : 15 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 339 713 3 5 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 339 715 6 4 : 15 comprimés en flacon (PE).
· 34009 339 716 2 5 : 30 comprimés en flacon (PE).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Liste II