Les Vaccins Les Plus Importants À Faire Selon Son Âge Au Cameroun

Introduction

La vaccination est l’un des moyens les plus efficaces pour prévenir les maladies infectieuses, améliorer l’espérance de vie et renforcer l’immunité collective. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la vaccination permet d’éviter chaque année entre 3,5 et 5 millions de décès dans le monde (1). Elle constitue un pilier fondamental de la santé publique, particulièrement en Afrique où certaines maladies infectieuses restent endémiques.

En Afrique, malgré les progrès notables enregistrés au cours des deux dernières décennies, des défis persistent : accès limité aux vaccins, logistique de la chaîne du froid, couverture vaccinale inégale, et désinformation (2).

Au Cameroun, les campagnes nationales de vaccination sont pilotées par le Programme Élargi de Vaccination (PEV), qui a permis une amélioration constante des taux de couverture, bien que des efforts restent nécessaires pour atteindre les populations reculées et renforcer la sensibilisation (3).

Cet article vous présente les vaccins essentiels à chaque étape de la vie, conformément aux recommandations de l’OMS et du ministère de la Santé publique du Cameroun, tout en vous aidant à comprendre quand, pourquoi et pour qui chaque vaccin est important.


Les vaccins essentiels de la naissance à l’âge adulte

1. Vaccins de l’enfance (0 à 5 ans)

Les premières années de la vie sont les plus critiques pour établir une protection immunitaire durable. Le calendrier vaccinal camerounais prévoit :

  • BCG : contre la tuberculose – dès la naissance.

  • Polio oral (VPO) : 3 doses à 6, 10 et 14 semaines.

  • Pentavalent (DTC-HepB-Hib) : diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B, Haemophilus influenzae type b.

  • Pneumocoque (PCV13) : contre les infections à pneumocoques.

  • Rotavirus : pour prévenir les gastro-entérites infantiles.

  • Rougeole-rubéole : première dose à 9 mois, rappel à 15 mois.

2. Vaccins pour les adolescents (10 à 19 ans)

À cette étape, certains rappels sont nécessaires. De plus, des vaccins spécifiques sont recommandés :

  • Rappel DTCa : diphtérie, tétanos, coqueluche.

  • Papillomavirus humain (HPV) : recommandé chez les filles âgées de 9 à 14 ans pour prévenir le cancer du col de l’utérus.

  • Hépatite B : si non administré durant l’enfance.

3. Vaccins pour les adultes (20 à 59 ans)

L’âge adulte nécessite également un suivi vaccinal régulier :

  • Rappels tétanos et diphtérie tous les 10 ans.

  • Vaccin contre la fièvre jaune : exigé pour les voyages, recommandé à tous les adultes (dose unique).

  • Grippe saisonnière : chez les personnes à risque.

  • COVID-19 : selon les recommandations actualisées.

4. Vaccins pour les personnes âgées (60 ans et plus)

Le système immunitaire s’affaiblit avec l’âge. Des vaccins spécifiques sont recommandés :

  • Grippe saisonnière : chaque année.

  • Pneumocoque : pour prévenir la pneumonie.

  • Zona : chez les plus de 60 ans.

5. Vaccination chez la femme enceinte : protéger deux vies

La femme enceinte est une priorité dans les politiques de santé publique, car certaines maladies infectieuses peuvent avoir des conséquences graves sur la grossesse, le fœtus ou le nouveau-né.

Vaccins recommandés pendant la grossesse au Cameroun :

  1. Vaccin contre le tétanos (VAT) :

    • Recommandé dès le 2ᵉ trimestre de grossesse.

    • Objectif : prévenir le tétanos néonatal, une maladie encore présente dans certaines zones rurales.

    • En général, 2 à 5 doses sont administrées selon l’historique vaccinal (4).

  2. Vaccin contre la grippe saisonnière :

    • Recommandé pendant la grossesse pour protéger la mère et le nouveau-né contre les formes graves.

  3. Vaccin contre la COVID-19 :

    • Recommandé pour les femmes enceintes à partir du 2ᵉ trimestre, selon les recommandations du ministère de la Santé et de l’OMS (5).

Qu’en est-il du vaccin contre le paludisme ?

Le paludisme reste l’une des premières causes de morbidité et de mortalité au Cameroun, surtout chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.

Le vaccin RTS,S/AS01 (Mosquirix) :

  • Premier vaccin antipaludique approuvé par l’OMS.

  • Ciblé principalement chez les enfants de 5 mois à 17 mois.

  • Il ne remplace pas les mesures classiques de prévention (moustiquaire imprégnée, traitement préventif intermittent), mais il les complète efficacement.

  • Le Cameroun fait partie des pays en cours d’introduction progressive du vaccin (6).

Paludisme chez la femme enceinte :

Il n’existe pas encore de vaccin antipaludique spécifiquement autorisé pour les femmes enceintes. La prévention repose sur :

  • Le traitement préventif intermittent à la sulfadoxine-pyriméthamine (SP).

  • L’utilisation de moustiquaires imprégnées.

  • La prise en charge rapide des symptômes.


Pourquoi respecter le calendrier vaccinal ?

Le respect du calendrier vaccinal permet :

  • Une protection individuelle et collective (immunité de groupe).

  • La réduction des épidémies (ex : rougeole, méningite).

  • Des économies de santé publique en évitant les traitements coûteux des complications.

Un retard ou un oubli de vaccin peut augmenter les risques d’infection et nuire à la protection communautaire. C’est pourquoi il est essentiel de consulter un professionnel de santé ou une pharmacie agréée au Cameroun pour vérifier votre statut vaccinal.


Où se faire vacciner au Cameroun ?

  • Centres de santé publics : vaccination gratuite dans le cadre du PEV.

  • Hôpitaux et cliniques privées.

  • Pharmacies partenaires de MboaPHARMA, qui accompagnent les usagers dans le suivi de leur carnet de vaccination.


Conclusion

La vaccination est une arme puissante contre les maladies évitables. Au Cameroun, l’enjeu reste de renforcer l’éducation sanitaire, faciliter l’accès aux vaccins et suivre rigoureusement les calendriers par âge. En vous vaccinant, vous protégez non seulement votre santé, mais aussi celle de toute votre communauté.

vous pouvez consulter notre article sur Les Médicaments Interdits Pendant La Grossesse Et Pourquoi ?


FAQ

1. Les vaccins sont-ils gratuits au Cameroun ?
Oui, la plupart des vaccins du PEV sont gratuits dans les centres de santé publics.

2. Le vaccin contre le HPV est-il disponible partout ?
Il est progressivement introduit dans les régions via le programme national. Consultez votre centre de santé.

3. Faut-il se faire vacciner même adulte ?
Oui, certains rappels et vaccins (grippe, hépatite B, COVID-19) sont essentiels à l’âge adulte.


Références

  1. Organisation mondiale de la Santé. Vaccins et vaccination. 2024. Disponible sur : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/immunization-coverage

  2. OMS Afrique. Statistiques de vaccination en Afrique. 2023. Disponible sur : https://www.afro.who.int

  3. Ministère de la Santé Publique du Cameroun. Programme Élargi de Vaccination (PEV). 2023. Disponible sur : http://www.minsante.cm

  4. UNICEF Cameroun. Vaccination antitétanique chez la femme enceinte. 2023. Disponible sur : https://www.unicef.org/cameroon

  5. OMS. COVID-19 et grossesse : vaccination et recommandations. 2022. Disponible sur : https://www.who.int

  6. Gavi, l’Alliance du Vaccin. Le vaccin contre le paludisme : une révolution en Afrique. 2023. Disponible sur : https://www.

  7. gavi.org

Les Dangers De L’automédication Et Comment L’éviter

Introduction

L’automédication se définit comme l’utilisation de médicaments sans prescription médicale dans le but de traiter des symptômes ou maladies auto-identifiés. Ce phénomène mondial soulève d’importants enjeux de santé publique. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), bien que l’automédication puisse être bénéfique pour traiter des affections mineures, son usage abusif entraîne des risques significatifs, notamment l’antibiorésistance, les interactions médicamenteuses et les effets secondaires graves (OMS, 2023).

En Afrique, le recours à l’automédication est très répandu, avec une prévalence oscillant entre 50 et 90 % selon les pays (Osemene et al., 2012). Au Cameroun, une étude récente menée à Douala a révélé que 77,6 % des patients interrogés avaient recours à l’automédication, principalement pour traiter des douleurs, la fièvre ou les infections respiratoires (Ngano et al., 2020).

Les dangers majeurs de l’automédication

1. L’antibiorésistance

L’utilisation non contrôlée des antibiotiques favorise l’émergence de résistances bactériennes. Cette situation entraîne des infections plus graves, difficiles à traiter, et augmente la morbidité et la mortalité (Çiftçi et al., 2022). L’OMS classe l’antibiorésistance parmi les 10 principales menaces pour la santé mondiale.

2. Les effets indésirables

L’ingestion inappropriée de médicaments peut provoquer des effets secondaires graves : troubles gastro-intestinaux, réactions allergiques, hépatotoxicité ou atteintes rénales. Ces effets sont souvent aggravés par le surdosage ou les associations dangereuses de substances actives (Çelik et al., 2021).

3. Les interactions médicamenteuses

L’automédication expose à des interactions pharmacocinétiques et pharmacodynamiques mal connues du public. Par exemple, l’association de certains anti-inflammatoires avec des anticoagulants peut provoquer des hémorragies (Çomo et al., 2019).

4. Le retard de diagnostic

En masquant les symptômes par l’autotraitement, le patient peut retarder une consultation médicale et aggraver son état de santé. De nombreuses pathologies graves (telles que le cancer ou la tuberculose) peuvent ainsi passer inaperçues jusqu’à des stades avancés.

Les causes de l’automédication

Les facteurs favorisant l’automédication sont multiples :

  • Accessibilité facile aux médicaments en vente libre.
  • Coûts élevés des consultations médicales.
  • Manque d’éducation sanitaire et de sensibilisation.
  • Influence des proches ou des médias sociaux.
  • Expériences précédentes avec les mêmes symptômes.

Comment éviter l’automédication ?

1. Renforcer l’éducation sanitaire

Les campagnes d’éducation sur les risques de l’automédication doivent être intégrées aux programmes communautaires et scolaires. Le rôle des professionnels de santé et des médias est essentiel.

2. Limiter la vente libre de certains médicaments

Le renforcement de la réglementation de la distribution des antibiotiques et autres médicaments sensibles est indispensable pour contrer leur usage abusif.

3. Améliorer l’accessibilité aux soins

Un système de santé plus accessible, avec des consultations abordables et une meilleure couverture médicale, peut réduire le recours à l’automédication.

4. Utiliser les outils digitaux de santé

Des plateformes comme mboapharma.cm permettent de consulter la notice des médicaments, de localiser les pharmacies de garde, et de vérifier la disponibilité des produits, évitant ainsi les achats inappropriés.

Conclusion

L’automédication, bien qu’apparemment anodine, représente un risque réel pour la santé individuelle et publique. Une réponse multisectorielle est essentielle, incluant à la fois l’éducation, la réglementation et l’innovation digitale pour réduire ce fléau.


Protégez votre santé ! Avant de prendre un médicament, consultez toujours un professionnel de santé ou rendez-vous sur mboapharma.cm pour des informations fiables ou lire Comment Bien Conserver Ses Médicaments À La Maison ?


Foire aux questions (FAQ)

1. L’automédication est-elle toujours dangereuse ?
Non, elle peut être acceptable pour des affections mineures (maux de tête, rhume), à condition d’utiliser des médicaments validés par un pharmacien.

2. Quels sont les médicaments à ne jamais prendre sans ordonnance ?
Antibiotiques, corticoïdes, antihypertenseurs, anticoagulants, psychotropes.

3. Pourquoi l’automédication est-elle plus fréquente en Afrique ?
Principalement à cause du coût des soins, de la proximité des pharmacies, du manque de réglementation et de sensibilisation.

4. Comment savoir si un médicament est sûr ?
En consultant un pharmacien, ou en utilisant des plateformes fiables comme mboapharma.cm.


Références bibliographiques

  1. World Health Organization (2023). Antimicrobial resistance
  2. Osemene, K.P., & Lamikanra, A. (2012). A study of the prevalence of self-medication practice among university students in southwestern Nigeria. International Journal of Research in Medical Sciences. PubMed
  3. Ngano, J.M. et al. (2020). Self-medication practices and associated factors in Douala, Cameroon. Pan African Medical Journal. NCBI
  4. Çiftçi, M. et al. (2022). The impact of self-medication with antibiotics on resistance. Journal of Infection and Public Health. ScienceDirect
  5. Çelik, S. et al. (2021). Adverse drug reactions due to self-medication. Therapeutic Advances in Drug Safety. SAGE Journals
  6. Çomo, F. et al. (2019). Drug interactions in polypharmacy. European Journal of Clinical Pharmacology. Springer

 

Comment Éviter Les Infections Urinaires Récurrentes ?

Introduction

Les infections urinaires (IU) sont des pathologies fréquentes causées par la prolifération de micro-organismes dans les voies urinaires. Elles touchent principalement les femmes, mais peuvent également affecter les hommes et les enfants. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les infections urinaires figurent parmi les infections bactériennes les plus répandues dans le monde, avec une prévalence annuelle estimée à plus de 150 millions de cas (World Health Organization, 2023). En Afrique, la situation est aggravée par un accès limité à l’eau potable et aux soins de santé, et au Cameroun, les données hospitalières montrent une recrudescence des infections urinaires, particulièrement chez les femmes et les personnes âgées (Ngono et al., 2021).

Les IU récurrentes, définies par la survenue de deux épisodes en six mois ou trois en un an, représentent un défi médical important, nécessitant une prévention rigoureuse et une prise en charge adaptée.

Causes et facteurs de risque des infections urinaires récurrentes

Les causes les plus fréquentes sont des infections à Escherichia coli, une bactérie naturellement présente dans le tube digestif. Plusieurs facteurs peuvent favoriser la récurrence :

  • Hygiène intime inadéquate
  • Rapports sexuels fréquents
  • Utilisation de spermicides
  • Anomalies anatomiques ou fonctionnelles du tractus urinaire
  • Ménopause, entraînant une modification de la flore vaginale
  • Diabète sucré et immunosuppression

Stratégies de prévention efficaces

1. Hydratation et hygiène

Une bonne hydratation favorise l’élimination des bactéries par l’urine. Il est recommandé de boire au moins 1,5 à 2 litres d’eau par jour (Foxman et al., 2022). L’hygiène intime doit être rigoureuse mais non agressive : éviter les douches vaginales et utiliser des produits sans savon agressif.

2. Habitudes mictionnelles

Uriner régulièrement, en particulier après un rapport sexuel, permet de limiter la colonisation bactérienne. Il est aussi conseillé de ne pas se retenir d’uriner pendant de longues périodes (Hooton et al., 2012).

3. Probiotiques et alimentation

La consommation de probiotiques (ex. : Lactobacillus) contribue à restaurer la flore urogénitale et intestinale, limitant ainsi les infections (Stapleton, 2016). Une alimentation riche en fibres favorise également la santé intestinale et limite la prolifération bactérienne pathogène.

4. Antibioprophylaxie ciblée

Chez les patientes présentant des récidives fréquentes, un traitement antibiotique prophylactique peut être envisagé, sous supervision médicale stricte, afin d’éviter l’antibiorésistance (Gupta et al., 2017).

5. Phytothérapie et compléments

Des extraits de plantes comme la canneberge (cranberry), l’orthosiphon ou la busserole montrent une certaine efficacité dans la prévention des IU, bien que les résultats varient selon les études (Jepson et al., 2012).

Impact en Afrique et au Cameroun

En Afrique subsaharienne, l’incidence des IU récurrentes est exacerbée par l’automédication, le recours aux médicaments de la rue, et l’absence de laboratoires pour les analyses d’urines. Au Cameroun, le manque de sensibilisation et la stigmatisation autour des infections urinaires contribuent à la récidive des cas (Nsom et al., 2020).

Conclusion

Les infections urinaires récurrentes peuvent être évitées grâce à une hygiène adaptée, une bonne hydratation, des habitudes urinaires saines et un suivi médical approprié. Pour en savoir plus et trouver des solutions adaptées, consultez notre plateforme mboapharma.cm.

Besoin de trouver une pharmacie près de chez vous ? Consultez notre carte interactive sur mboapharma.cm.

FAQ

1. Les infections urinaires sont-elles contagieuses ? Non, elles ne sont généralement pas contagieuses, mais certains comportements peuvent favoriser leur transmission bactérienne.

2. Puis-je utiliser des antibiotiques sans ordonnance pour traiter une IU ? Non, l’automédication est dangereuse et peut aggraver la résistance bactérienne. Consultez toujours un professionnel.

3. Les hommes peuvent-ils avoir des infections urinaires récurrentes ? Oui, bien que plus rares, elles peuvent survenir, surtout en cas de pathologies prostatiques.

4. Quelle est la meilleure boisson pour prévenir les infections urinaires ? L’eau reste le meilleur choix. Les jus de canneberge peuvent aussi être bénéfiques.

5. À partir de quand parle-t-on d’infection urinaire récidivante ? On parle de récidive à partir de deux épisodes en six mois ou trois en un an.

Références bibliographiques

  • World Health Organization. (2023). Urinary tract infections.
  • Foxman, B., et al. (2022). Epidemiology of urinary tract infections: Incidence, morbidity, and economic costs. Infectious Disease Clinics. PubMed
  • Hooton, T. M., et al. (2012). Clinical practice guidelines for the diagnosis and treatment of acute uncomplicated cystitis and pyelonephritis in women. Clinical Infectious Diseases. NIH
  • Stapleton, A. E. (2016). The Vaginal Microbiota and Urinary Tract Infection. Microbiology Spectrum. PubMed
  • Gupta, K., et al. (2017). International clinical practice guidelines for the treatment of acute uncomplicated cystitis and pyelonephritis in women. Clinical Infectious Diseases. PubMed
  • Jepson, R. G., et al. (2012). Cranberries for preventing urinary tract infections. Cochrane Database of Systematic Reviews. PubMed
  • Ngono, M. B., et al. (2021). Prévalence et facteurs associés aux infections urinaires à l’Hôpital Central de Yaoundé. Journal Africain de Médecine. [Lien local]
  • Nsom, R. et al. (2020). Automédication et résistance bactérienne au Cameroun. Revue Camerounaise de Santé Publique. [Lien local]

Quels Médicaments Ne Faut-Il Jamais Associer ?

Introduction

L’association de médicaments, aussi appelée interaction médicamenteuse, désigne la modification de l’effet d’un médicament par la présence d’un autre. Ces interactions peuvent être d’origine pharmacocinétique (absorption, distribution, métabolisme ou excrétion) ou pharmacodynamique (effets opposés ou synergiques) et entraîner une inefficacité thérapeutique, voire une toxicité grave.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les erreurs médicamenteuses, y compris les interactions dangereuses, causent plus de 1,3 million de décès par an dans le monde (OMS, 2022). En Afrique, la problématique est aggravée par l’automédication, les médicaments de la rue et le manque de suivi pharmaceutique. Au Cameroun, des études ont montré que jusqu’à 38 % des patients hospitalisés reçoivent au moins une association médicamenteuse potentiellement dangereuse (Nkwanani et al., 2021).

Associations médicamenteuses à risque majeur

1. Anticoagulants oraux + Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Cette combinaison augmente significativement le risque de saignement gastro-intestinal ou intracrânien (Patel et al., 2020). Par exemple, warfarine (Coumadine®, Warfilone®) + ibuprofène (Brufen®, Advil®, Ibupradoll®, Ibucare®) est à proscrire sauf surveillance très stricte.

Mot-clés secondaires : interactions médicamenteuses, risques de saignement, surveillance pharmacologique

2. Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) + Diurétiques + Anti-inflammatoires

Ce trio, parfois appelé « triple whammy« , peut provoquer une insuffisance rénale aiguë. Par exemple : ramipril (Triatec®, Ramipress®) + furosémide (Lasix®, Furosedon®) + diclofénac (Voltaren®, Cataflam®) (Mansoor et al., 2019).

3. Antidépresseurs ISRS + Triptans (migraines)

Cette association peut entraîner un syndrome sérotoninergique, potentiellement fatal, caractérisé par agitation, tachycardie, tremblements, hyperthermie (Mayo Clinic, 2023). Exemple : fluoxétine (Prozac®, Fluox®, Seromex®) + sumatriptan (Imitrex®, Sumaliptan®, Triptal®).

4. Métronidazole + Alcool

Effet disulfirame-like : nausées, vomissements, hypotension. Association à proscrire même en cas de consommation modérée d’alcool. Exemple : métronidazole (Flagyl®, Efloran®, Tricozole®).

5. Macrolides (ex. clarithromycine) + Statines (ex. simvastatine)

Cette combinaison augmente le risque de rhabdomyolyse (destruction musculaire aiguë), surtout chez les sujets âgés (FDA, 2021). Exemple : clarithromycine (Klaricid®, Biaxin®, Claritek®) + simvastatine (Zocor®, Simcard®, Simvador®).

6. Médicaments QT-prolongateurs combinés

L’association de plusieurs médicaments allongeant l’intervalle QT (antipsychotiques, antibiotiques, antihistaminiques) peut provoquer des torsades de pointes, une arythmie cardiaque mortelle (NIH, 2022). Exemples : halopéridol (Haldol®), érythromycine (Erythrocin®, Erytro®), hydroxyzine (Atarax®), amiodarone (Cordarone®).

Causes de ces associations dangereuses

  • Automédication non contrôlée
  • Consultations multiples sans coordination
  • Manque de suivi pharmaceutique dans certaines structures de santé
  • Mauvaise communication entre professionnels de santé

Recommandations pratiques

  • Toujours informer votre médecin ou pharmacien de tous les médicaments que vous prenez, y compris les produits naturels.
  • Ne jamais prendre un médicament sans avis médical, même s’il a été prescrit à un proche.
  • Utiliser des outils de détection d’interactions, disponibles en pharmacie ou via des applications validées.
  • Favoriser la coordination des soins en ayant un professionnel de référence.

Impact au Cameroun et solutions possibles

Au Cameroun, la digitalisation des pharmacies et l’accès à des outils d’information fiables comme Mboapharma.cm peuvent réduire ces risques. En permettant de consulter les notices, les interactions et les contre-indications, ce type de plateforme contribue à une automédication plus sûre et à la réduction des hospitalisations évitables.


Protégez votre santé : consultez toujours votre pharmacien avant d’associer plusieurs médicaments. Visitez Mboapharma.cm notamment Quels Sont Les Risques De Mélanger Plantes Et Médicaments ? pour plus d’informations fiables et pratiques.


FAQ

Quels sont les signes d’une interaction médicamenteuse dangereuse ?

Somnolence excessive, confusion, saignement, douleurs musculaires, troubles du rythme cardiaque ou vomissements inexpliqués.

Les plantes peuvent-elles interagir avec des médicaments ?

Oui. Par exemple, le millepertuis peut réduire l’efficacité de nombreux traitements comme les contraceptifs oraux.

Que faire en cas de doute sur une association ?

Consulter immédiatement un pharmacien ou un médecin, ou utiliser des plateformes fiables comme Mboapharma.cm.


Références

  1. OMS. (2022). Medication Without Harm. Lien
  2. Nkwanani, A. et al. (2021). Drug Interactions in Hospital Settings in Cameroon. PubMed
  3. Patel, R. et al. (2020). NSAIDs and Warfarin: Bleeding Risks. PubMed
  4. Mansoor, H. et al. (2019). Triple Whammy and Renal Risk. PubMed
  5. FDA. (2021). Statins and Antibiotics: Rhabdomyolysis Risk. Lien
  6. NIH. (2022). QT Prolongation and Drug Interactions. NIH
  7. Mayo Clinic. (2023). Serotonin Syndrome. Lien

MPOX (Anciennement Variole Du Singe)

Introduction

Le MPOX, anciennement appelé variole du singe, est une zoonose virale causée par le virus Monkeypox, un orthopoxvirus du même genre que celui de la variole humaine. Cette maladie se manifeste par une éruption cutanée, de la fièvre, des douleurs musculaires et une lymphadénopathie. Elle a été identifiée pour la première fois chez l’humain en 1970 en République Démocratique du Congo (RDC), et elle est aujourd’hui considérée comme une menace de santé publique émergente à l’échelle mondiale (Bunge et al., 2022).

En 2022, une flambée mondiale inédite de cas de MPOX a conduit l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale. Plus de 87 000 cas ont été confirmés dans plus de 110 pays, incluant des pays non endémiques (OMS, 2023). En Afrique, et notamment au Cameroun, la surveillance est cruciale, car des cas sporadiques continuent d’être rapportés (WHO Africa, 2023).


Épidémiologie et transmission

Le MPOX est endémique dans plusieurs régions de l’Afrique centrale et de l’Ouest, avec deux clades identifiés : le clade I (Congo Basin), plus virulent, et le clade II (West African), à transmission humaine plus marquée mais moins létale (Reynolds et al., 2019). Le virus se transmet par contact direct avec des lésions cutanées, des fluides biologiques ou des objets contaminés. La transmission interhumaine, bien que historiquement rare, a significativement augmenté lors de l’épidémie mondiale de 2022, affectant en particulier les communautés sexuelles actives (Philpott et al., 2022).

Au Cameroun, des cas autochtones et importés ont été détectés, principalement dans les régions frontalières. Les données de surveillance du ministère de la santé publique, corroborées par l’OMS, indiquent une circulation faible mais persistante du virus, nécessitant une vigilance accrue, notamment dans les zones rurales.


Symptômes cliniques et diagnostic

Le MPOX débute généralement par des symptômes prodromiques non spécifiques (fièvre, céphalées, myalgies, fatigue), suivis par une éruption cutanée caractéristique, souvent centrée sur le visage, les paumes et les plantes. Une lymphadénopathie généralisée est un signe distinctif du MPOX, qui permet de le différencier de la varicelle ou d’autres éruptions virales (Yinka-Ogunleye et al., 2019).

Le diagnostic repose sur l’amplification du matériel génétique viral par PCR, réalisée sur des échantillons prélevés sur les lésions cutanées. La confirmation en laboratoire est essentielle pour distinguer le MPOX d’autres dermatoses infectieuses.


Prévention et prise en charge

Il n’existe pas encore de traitement spécifique approuvé contre le MPOX, bien que des antiviraux comme le tecovirimat (TPOXX) aient montré une certaine efficacité in vitro et in vivo (Grosenbach et al., 2018). La prise en charge repose sur les soins symptomatiques, la prévention des complications et l’isolement des cas pour limiter la transmission.

La vaccination avec le vaccin antivariolique de 3e génération (MVA-BN) a été recommandée dans certains pays pour les groupes à haut risque. Toutefois, la disponibilité de ce vaccin reste limitée en Afrique.

Les mesures de prévention incluent :

  • Éviter le contact avec des animaux sauvages.

  • Se laver régulièrement les mains.

  • Limiter les contacts physiques avec des personnes infectées.

  • Sensibiliser les professionnels de santé.


MPOX au Cameroun : état actuel et défis

Selon les dernières données de l’OMS et du Ministère de la Santé Publique du Cameroun, le pays a notifié une vingtaine de cas entre 2022 et 2024, principalement dans les régions de l’Est, du Centre et du Nord-Ouest. La faible couverture vaccinale, l’accès limité au diagnostic biologique et la stigmatisation sociale constituent des obstacles majeurs à la lutte contre la maladie.

Une stratégie multisectorielle est nécessaire, combinant surveillance épidémiologique, sensibilisation communautaire et renforcement du système de santé, en lien avec les recommandations du Règlement Sanitaire International (RSI).


💬 Vous avez des symptômes ou des questions ? Consultez notre moteur de recherche pour trouver la pharmacie la plus proche ou un laboratoire de diagnostic agréé. 👉 Accéder à la plateforme


Foire Aux Questions (FAQ)

1. Le MPOX est-il mortel ?
La plupart des cas sont bénins, mais des formes graves peuvent survenir, surtout chez les personnes immunodéprimées.

2. Existe-t-il un vaccin contre le MPOX ?
Oui, un vaccin de 3e génération (MVA-BN) est utilisé dans certains pays, mais il est encore peu accessible en Afrique.

3. Comment différencier MPOX et varicelle ?
La présence de ganglions enflés (lymphadénopathie) est un critère distinctif du MPOX, absent dans la varicelle.

4. Où se faire diagnostiquer au Cameroun ?
Les hôpitaux de référence et certains laboratoires privés agréés assurent le diagnostic par PCR. Consultez notre répertoire de laboratoires partenaires.


Références scientifiques

  1. Bunge EM et al. The changing epidemiology of human monkeypox—A potential threat? PLOS Neglected Tropical Diseases, 2022

  2. OMS – Situation épidémiologique MPOX – Janvier 2024

  3. Philpott D et al. Epidemiologic and Clinical Characteristics of Monkeypox Cases — United States, 2022. MMWR, CDC

  4. Reynolds MG et al. Human monkeypox. Lancet Infect Dis. 2019

  5. WHO Africa – Bulletin épidémiologique sur le MPOX

  6. Grosenbach DW et al. Oral Tecovirimat for the Treatment of Smallpox. NEJM, 2018

  7. Yinka-Ogunleye A et al. Outbreak of human monkeypox in Nigeria. Lancet Infect Dis, 2019

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FACE MAIRIE DOUALA 5 BONAMOUSSADI

PHARMACIE KOTTO

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NJEMBELLE Anne MARIE née MANDESSIBELI Docteur en pharmacie Pharmacien titulaire Téléphone : 233 05 55 91
Marques partenaire
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Horaire d’ouverture
Lundi-vendredi: 8h-20h
Samedi: 8h-17h30
Localisation
CARREFOUR ANTENNE KOTTO