Introduction : L’hydratation, un enjeu de santé publique mondial et local
L’hydratation désigne l’apport en eau nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. L’eau représente en moyenne 60 % du poids corporel adulte et intervient dans presque toutes les fonctions physiologiques essentielles : régulation thermique, transport des nutriments, élimination des déchets, activité cellulaire, etc. (Popkin et al., 2010).
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un adulte a besoin en moyenne de 1,5 à 3 litres d’eau par jour, selon l’âge, le climat et l’activité physique. En réalité, une grande partie de la population mondiale reste sous-hydratée, sans forcément s’en rendre compte. Des travaux du National Institutes of Health (NIH) et de la Food and Drug Administration (FDA) montrent que la sous-hydratation chronique augmente le risque de calculs rénaux, infections urinaires, troubles cognitifs et constipation (Rosinger et al., 2019 ; Stookey et al., 2012).
En Afrique et au Cameroun
En Afrique subsaharienne, notamment au Cameroun, l’hydratation est souvent reléguée au second plan face à des problèmes structurels : accès irrégulier à l’eau potable, manque d’éducation nutritionnelle, forte chaleur, et culture de consommation de boissons sucrées au détriment de l’eau pure. Selon une enquête du Ministère de la Santé Publique camerounais (2022), 38 % des Camerounais adultes ne boivent pas plus de 1 litre d’eau par jour, bien en dessous des recommandations de l’OMS.
Pourquoi l’eau est-elle vitale ? Une approche physiologique et moléculaire
L’eau est le solvant universel du corps humain. Elle est indispensable à :
- La régulation de la température corporelle via la sudation
- Le métabolisme cellulaire et enzymatique
- Le transport sanguin de l’oxygène et des nutriments
- L’élimination des toxines via les reins
- La lubrification des articulations et muqueuses (Armstrong et al., 2016)
Un déficit hydrique de seulement 2 % du poids corporel peut déjà altérer la performance cognitive, la mémoire à court terme et la concentration (Ganio et al., 2011). Chez les personnes âgées, ce risque est aggravé par la diminution de la sensation de soif.
Comment boire assez sans s’en rendre compte ?
1. Fractionner la consommation dans la journée
Boire de grandes quantités d’eau d’un seul coup n’est ni efficace ni bénéfique. Le corps élimine rapidement l’excédent. Il est préférable de répartir l’apport hydrique tout au long de la journée, par petites quantités (200–250 mL toutes les 2 heures).
Astuce : Utilisez une gourde graduée ou une application de rappel (comme WaterMinder® ou Hydro Coach®) pour rester régulier.
2. Manger des aliments riches en eau
Plus de 20 % de l’apport hydrique journalier peut provenir de l’alimentation. Les fruits et légumes comme le concombre (96 % d’eau), la pastèque (92 %) ou l’orange (87 %) sont d’excellentes sources d’eau tout en apportant des électrolytes essentiels (sodium, potassium, magnésium).
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3. Opter pour des infusions et bouillons
Les infusions non sucrées, les bouillons de légumes ou encore l’eau citronnée sont des alternatives agréables à l’eau plate, tout en contribuant à l’hydratation. Attention toutefois au thé ou au café, qui peuvent avoir un effet diurétique à haute dose.
4. Intégrer l’eau à vos routines quotidiennes
Associer l’eau à une action récurrente facilite son adoption automatique :
- Un verre au réveil
- Un verre avant chaque repas
- Une gorgée après chaque pause ou changement d’activité
Bon à savoir : L’application de la psychologie comportementale montre que l’association d’une nouvelle habitude à une routine existante augmente les chances d’adhésion (Fogg, 2020).
5. Utiliser des rappels visuels ou sonores
Placez des bouteilles d’eau à des endroits visibles (bureau, cuisine, table de chevet). Des rappels visuels facilitent l’ancrage de l’habitude. Les montres connectées peuvent également vibrer à intervalles réguliers pour signaler une prise d’eau.
Risques de déshydratation : Signes cliniques à surveiller
Une hydratation insuffisante, même modérée, peut entraîner :
- Fatigue inexpliquée
- Bouche sèche
- Urines foncées
- Maux de tête
- Étourdissements
- Troubles de la concentration
Chez les enfants et les personnes âgées, ces signes peuvent être plus discrets mais tout aussi graves (Bardosono et al., 2019).
Hydratation et santé globale : les bénéfices prouvés
Une hydratation correcte permet de :
- Réduire la pression artérielle (Riebl & Davy, 2013)
- Prévenir les calculs rénaux et les infections urinaires (Curhan et al., 1997)
- Améliorer les fonctions cognitives et la vigilance
- Soutenir la perte de poids, en diminuant la sensation de faim
- Renforcer la santé digestive, en prévenant la constipation
Conclusion : L’eau, un allié invisible du bien-être
L’hydratation est un pilier fondamental de la santé. Trop souvent négligée, elle mérite d’être intégrée de manière simple et naturelle dans nos habitudes quotidiennes. Grâce à des stratégies accessibles — alimentation, automatisation, outils technologiques — il est possible de boire assez d’eau sans s’en rendre compte, et ainsi prévenir de nombreux troubles.
Protégez votre santé dès aujourd’hui ! Commencez par un simple verre d’eau maintenant et partagez cet article autour de vous pour sensibiliser à l’importance de l’hydratation.
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FAQ – Foire Aux Questions sur l’Hydratation
1. Quelle quantité d’eau faut-il boire par jour ?
➡️ En moyenne 1,5 à 3 L, selon le climat, l’âge et l’activité physique.
2. Boire trop d’eau est-il dangereux ?
➡️ Oui. Une hyperhydratation peut provoquer une hyponatrémie (faible taux de sodium), dangereuse pour le cerveau.
3. L’eau gazeuse hydrate-t-elle aussi ?
➡️ Oui, mais attention à l’excès de sodium dans certaines eaux pétillantes.
4. Les boissons sucrées comptent-elles ?
➡️ Techniquement oui, mais elles sont à éviter à cause du sucre ajouté et de l’effet diurétique de certaines.
5. Comment hydrater les enfants et les personnes âgées ?
➡️ Proposer régulièrement de l’eau, sous forme de fruits, jus dilués ou soupes, en tenant compte de leur faible sensation de soif.
Références bibliographiques (avec liens cliquables)
- Popkin, B.M., D’Anci, K.E., & Rosenberg, I.H. (2010). Water, hydration and health. Nutrition Reviews. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20646222/
- Rosinger, A.Y. et al. (2019). Dehydration, cognition, and decision-making. American Journal of Human Biology. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30811747/
- Armstrong, L.E. et al. (2016). Hydration status and health. Nutrients. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27420070/
- Ganio, M.S. et al. (2011). Mild dehydration impairs cognitive performance. British Journal of Nutrition. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21736786/
- Riebl, S.K., & Davy, B.M. (2013). The hydration equation. Nutrition Reviews. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24038247/
- Curhan, G.C. et al. (1997). Fluid intake and risk of kidney stones. The New England Journal of Medicine. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9392705/
- Bardosono, S. et al. (2019). Hydration status in older adults. Asia Pacific Journal of Clinical Nutrition. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31365063/
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