Introduction

La dengue et le chikungunya sont deux arboviroses majeures transmises par les moustiques du genre Aedes, notamment Aedes aegypti et Aedes albopictus. Ces maladies virales provoquent des syndromes fébriles aigus et sont souvent confondues en raison de leurs manifestations cliniques similaires. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la dengue est endémique dans plus de 100 pays, avec environ 390 millions d’infections annuelles, dont 96 millions présentent des symptômes cliniques . Le chikungunya, bien que moins répandu, a connu une expansion géographique rapide depuis sa première identification en 1952 en Tanzanie .Wikipedia+2PubMed+2PubMed+2Wikipédia+1Wikipedia+1Wikipédia+2Wikipedia+2Organisation mondiale de la santé+2

En Afrique, et particulièrement au Cameroun, ces deux maladies coexistent et posent un défi majeur pour les systèmes de santé publique. Des études ont révélé une prévalence significative de la dengue et du chikungunya dans différentes régions du pays, soulignant la nécessité d’une surveillance accrue et de stratégies de prévention efficaces .PubMed

Épidémiologie au Cameroun

Au Cameroun, la dengue et le chikungunya sont devenus des causes importantes de fièvres aiguës non malariques. Une étude menée entre 2019 et 2021 a révélé une prévalence de la dengue allant jusqu’à 45,45 % à Yaoundé et 19,42 % à Dizangué, selon les tests rtRT-PCR. Pour le chikungunya, la prévalence variait de 18,4 % à 21,7 % selon les tests ELISA . Ces données indiquent une circulation active de ces virus dans le pays, nécessitant des efforts soutenus en matière de diagnostic, de surveillance et de prévention.PubMed

Agents pathogènes et vecteurs

La dengue est causée par le virus de la dengue (DENV), un flavivirus comprenant quatre sérotypes distincts (DENV-1 à DENV-4). Le chikungunya est provoqué par le virus chikungunya (CHIKV), un alphavirus. Les deux virus sont principalement transmis par les moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus, qui piquent principalement pendant la journée. Ces moustiques se développent dans des environnements urbains et périurbains, profitant des eaux stagnantes pour se reproduire .WikipédiaPubMed+2Wikipedia+2PubMed+2Wikipédia

Manifestations cliniques comparées

Bien que la dengue et le chikungunya partagent des symptômes communs tels que la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires et les éruptions cutanées, certaines caractéristiques permettent de les différencier :

SymptomatologieDengueChikungunya
FièvreÉlevée (>39°C), soudaineÉlevée (>38,5°C), soudaine
Douleurs articulairesModérées, transitoiresIntenses, souvent invalidantes, prolongées
Douleurs musculairesFréquentesFréquentes
Éruption cutanéeMaculopapulaire, souvent au 3e-4e jourMaculopapulaire, plus étendue
HémorragiesPossibles (formes sévères)Rares
ComplicationsChoc, hémorragies, atteintes organiquesArthrite chronique, complications neurologiques
Durée des symptômes2 à 7 jours7 à 10 jours, douleurs articulaires pouvant persister

Il est important de noter que la dengue peut évoluer vers une forme sévère, notamment lors d’une seconde infection par un sérotype différent, augmentant le risque de complications graves .Organisation mondiale de la santé

Diagnostic différentiel

Le diagnostic précis de la dengue et du chikungunya repose sur des tests de laboratoire :Organisation mondiale de la santé+12PubMed+12Iris+12

  • Tests moléculaires (RT-PCR) : Détectent la présence de l’ARN viral dans les premiers jours de l’infection.
  • Tests sérologiques (ELISA, RDTs) : Identifient les anticorps IgM et IgG spécifiques, utiles après la phase aiguë.

Au Cameroun, l’utilisation combinée de ces tests a permis de mieux caractériser la prévalence de ces infections .PubMed

Prévention et contrôle

La prévention de la dengue et du chikungunya repose principalement sur la lutte antivectorielle :

  • Élimination des gîtes larvaires : Suppression des eaux stagnantes autour des habitations.
  • Protection individuelle : Utilisation de moustiquaires, vêtements couvrants et répulsifs.
  • Sensibilisation communautaire : Éducation sur les mesures de prévention et reconnaissance des symptômes.Wikipédia

Actuellement, il n’existe pas de traitement antiviral spécifique pour ces maladies. La prise en charge est symptomatique, visant à soulager la fièvre et les douleurs. La vaccination contre la dengue est disponible dans certains pays, mais son utilisation reste limitée .Organisation mondiale de la santé

4. Comment différencier une dengue d’une grippe ?

La dengue se caractérise par une fièvre élevée, des douleurs articulaires et musculaires intenses, et parfois des éruptions cutanées, ce qui la distingue généralement de la grippe.

Conclusion

La dengue et le chikungunya représentent des menaces sanitaires majeures au Cameroun et dans d’autres régions tropicales. Une compréhension approfondie de leurs différences cliniques et épidémiologiques est essentielle pour un diagnostic précis et une prise en charge efficace. La prévention reste la meilleure stratégie, impliquant des efforts concertés en matière de lutte antivectorielle, de sensibilisation communautaire et de renforcement des capacités diagnostiques.

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Foire Aux Questions (FAQ)

1. Peut-on contracter la dengue et le chikungunya simultanément ?

Oui, des cas de co-infection ont été rapportés, bien que rares. Cela peut compliquer le diagnostic et la prise en charge.Organisation mondiale de la santé+1PubMed+1

2. Les moustiques transmettent-ils ces virus toute l’année ?

Dans les régions tropicales comme le Cameroun, la transmission peut se produire toute l’année, avec des pics pendant la saison des pluies.

3. Existe-t-il un vaccin contre le chikungunya ?

Actuellement, aucun vaccin contre le chikungunya n’est disponible pour le grand public, bien que des recherches soient en cours.


Références bibliographiques

  1. World Health Organization. Dengue and severe dengue. https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/dengue-and-severe-dengue
  2. World Health Organization. Chikungunya. https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/chikungunya
  3. Tchuandom SB, et al. Assessment of Dengue and Chikungunya Infections among Febrile Patients in Cameroon. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36298682/
  4. World Health Organization. Vector-borne diseases. https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/vector-borne-diseases
  5. World Health Organization. Chikungunya outbreak toolbox. https://www.who.int/emergencies/outbreak-toolkit/disease-outbreak-toolboxes/chikungunya-outbreak-toolboxOrganisation mondiale de la santéPubMed+1PubMed+1Organisation mondiale de la santé

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