Introduction

La vaccination est une intervention de santé publique essentielle visant à prévenir les maladies infectieuses, réduire leur transmission et protéger les populations les plus vulnérables. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la vaccination permet chaque année de prévenir entre 3,5 et 5 millions de décès dans le monde (OMS, 2024). En Afrique, les campagnes vaccinales ont permis de réduire drastiquement des maladies comme la rougeole, la poliomyélite et la fièvre jaune, bien que des défis importants persistent, notamment en matière d’accès, d’éducation sanitaire et de logistique.

Au Cameroun, le Programme Élargi de Vaccination (PEV) est actif depuis 1976, avec des avancées notables. Toutefois, les taux de couverture vaccinale sont encore en dessous des objectifs fixés, avec une couverture pour le vaccin DTC3 (diphtérie-tétanos-coqueluche) estimée à 70 % en 2023 (UNICEF, 2023). Cette couverture partielle compromet la protection collective nécessaire pour éviter des épidémies de maladies évitables.

En 2025, dans un contexte post-COVID-19, de résurgence de certaines maladies infectieuses et de désinformation, il est impératif de rappeler l’importance fondamentale de la vaccination.


Pourquoi la vaccination reste cruciale en 2025 ?

1. Prévention des maladies infectieuses évitables

Les vaccins sont conçus pour stimuler la réponse immunitaire contre des agents pathogènes spécifiques. Ils permettent à l’organisme de « se souvenir » de l’infection sans en subir les effets pathologiques. Parmi les maladies évitables par la vaccination, on trouve :

  • La rougeole
  • La diphtérie
  • La poliomyélite
  • L’hépatite B
  • Le papillomavirus humain (HPV)

De nombreuses études scientifiques confirment l’efficacité de ces vaccins. Par exemple, la vaccination contre le HPV réduit l’incidence du cancer du col de l’utérus de manière significative chez les jeunes filles vaccinées avant 15 ans (Drolet et al., 2019).

2. Réduction des hospitalisations et de la mortalité

Une étude récente menée par le CDC (Centers for Disease Control and Prevention) montre que la vaccination antigrippale a permis de prévenir 105 000 hospitalisations et 6 300 décès aux États-Unis en 2022 (CDC, 2023). Ces résultats illustrent le rôle crucial de la vaccination dans l’atténuation de la charge hospitalière et la protection des systèmes de santé.

3. Émergence de nouveaux variants et zoonoses

La propagation de nouveaux variants de virus (SARS-CoV-2, grippe aviaire H5N1, fièvre de Marburg, etc.) souligne la nécessité d’un calendrier vaccinal réactif et adapté. Les zoonoses émergentes représentent une menace constante, notamment dans les régions tropicales où la promiscuité entre humains et animaux est importante (Jones et al., 2008).

4. Lutte contre la désinformation et l’hésitation vaccinale

L’hésitation vaccinale, alimentée par les réseaux sociaux et la désinformation, est devenue l’une des dix principales menaces pour la santé mondiale selon l’OMS (OMS, 2019). Une étude parue dans Nature Medicine démontre qu’une information claire et fondée sur des données scientifiques améliore l’acceptation vaccinale (Loomba et al., 2021).

5. Renforcement de l’immunité de groupe

Le concept d’immunité collective (ou immunité de groupe) est essentiel pour protéger les personnes qui ne peuvent pas se faire vacciner, comme les nouveau-nés, les personnes immunodéprimées ou celles allergiques à certains composants vaccinaux. Pour atteindre cette protection indirecte, une couverture vaccinale de 90 à 95 % est nécessaire pour certaines maladies comme la rougeole (Fine et al., 2011).

6. Cas particulier de l’Afrique et du Cameroun

En Afrique, malgré des avancées grâce aux partenariats mondiaux comme GAVI et l’UNICEF, les campagnes vaccinales restent entravées par des conflits, le manque d’infrastructures et le faible financement des systèmes de santé. Au Cameroun, l’introduction du vaccin contre le rotavirus, le pneumocoque et récemment celui contre la COVID-19 montre la volonté politique d’avancer, mais les taux de couverture stagnent ou régressent dans certaines régions en crise sécuritaire.


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Conclusion

En 2025, la vaccination reste l’un des piliers les plus sûrs, efficaces et rentables pour protéger les individus et les sociétés contre les maladies infectieuses. Elle sauve des millions de vies, préserve les ressources sanitaires, et contribue à la stabilité sociale et économique. Il est crucial de continuer à promouvoir des politiques vaccinales fortes, basées sur des preuves scientifiques, adaptées aux réalités locales, notamment en Afrique et au Cameroun.

Agissez dès aujourd’hui ! Vérifiez votre statut vaccinal et celui de vos enfants. Consultez un professionnel de santé, mettez à jour vos vaccins, et contribuez activement à la santé de votre communauté. Ensemble, protégeons-nous !


Foire Aux Questions (FAQ)

1. Pourquoi se faire vacciner si l’on est en bonne santé ?
Parce que la vaccination protège non seulement l’individu, mais aussi son entourage. Elle évite de devenir un vecteur silencieux pour des personnes vulnérables.

2. Les vaccins sont-ils encore nécessaires après la pandémie de COVID-19 ?
Oui. Le COVID-19 n’a pas éliminé les autres maladies infectieuses. Au contraire, certaines ont connu une résurgence en raison de la baisse de la couverture vaccinale.

3. Est-ce que les vaccins sont sûrs ?
Les vaccins passent par des essais cliniques rigoureux avant d’être approuvés. Les agences comme la FDA, l’OMS ou l’EMA assurent une surveillance continue de leur innocuité.

4. Pourquoi certaines personnes hésitent à se faire vacciner ?
Principalement à cause de la désinformation, du manque de confiance dans les institutions sanitaires ou de croyances personnelles erronées.


Références scientifiques

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